La plus belle des prières – Parasha Vaet’hanan
La plus belle des prières – Parasha Vaet’hanan
La parasha Vaet’hanan commence par un cri silencieux :
« Et j’ai supplié l’Éternel… »
Moïse a prié 515 fois pour entrer dans la Terre promise.
Il a supplié, supplié, encore et encore… mais la réponse de Dieu fut claire : Non.
Et pourtant, il n’y a jamais de hasard dans la Torah.
Le mot Vaet’hanan a une guématria de 515. C’est le chiffre de la prière humaine, intense, désespérée. Moïse a atteint la limite de ce que l’homme peut prononcer.
Mais les sages enseignent une chose bouleversante : c’est que si Moise avait prié une fois de plus… Dieu aurait cédé.
Pourquoi ? Parce que cette 516e prière ne lui appartenait pas.
En guématria, 516 correspond à l’expression :
תפלהשלמשיח — “La prière du Messie.”
C’est une prière que seul le Messie peut faire. Car l’Eternel est UN et c’est ce UN qui change tout.
Une prière qui ne vient pas seulement de la bouche, mais de l’Esprit.
Romains 8:26
« L’Esprit lui-même intercède pour nous avec des soupirs inexprimables. »
La 516e prière, c’est celle que l’homme fait quand l’Esprit de Dieu prie en lui.
C’est l’âme qui soupire, gémissante, silencieuse mais visitée par le souffle de Yeshoua.
Avec Vaet’hanan commence un cycle sacré :
Les 7 semaines de consolation, qui suivent Tisha BeAv.
« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. » (Isaïe 40)
De Vaet’hanan à Nitsavim, chaque parasha, chaque haftarah, contient une promesse cachée.
Et la première consolation, c’est celle-ci :
“Je ne vous laisse pas seuls. Ma Torah est avec vous.”
Moïse ne rentre pas dans la Terre, mais Dieu ne part pas.
Il reste. Il parle. Il donne sa Parole.
Et cette Parole deviendra Chair.
Ce texte nous amène à une révélation profonde :
Quand l’âme prie, c’est l’Esprit qui parle à Dieu.
L’âme est ce qu’il y a de plus précieux en nous.
C’est elle qui ressent la Présence, qui soupire, qui se réjouit, qui gémit.
Parfois, elle crie en silence, à travers le corps, la peau, les rêves…
Comme ‘Hannah, dans 1 Samuel 2, qui priait sans les mots, mais dont son âme parlait plus fort que les paroles.
Ce n’est pas la bouche qui prie,
c’est l’âme qui s’élève.
Et Dieu comprend cette langue invisible,
faite de soupirs, de silence et de lumière.
C’est ainsi que Myriam, la mère de Yeshoua,
s’exclame :
« Mon âme exalte le Seigneur. »
Cette parole est d’une beauté rare.
En hébreu, elle révèle un mystère profond :
Mon âme — nafshi — est remplie de la Torah,
nourrie de toutes les Écritures.
Myriam ne parle pas avec sa bouche seulement,
mais avec son être tout entier.
Elle prophétise :
la Torah vivante est en elle,
le Verbe s’est fait chair en son sein,
et son âme chante en silence
la joie de la Présence.
C’est l’âme qui prie,
et Dieu répond
dans le sanctuaire secret du cœur.
La Torah, nourriture de l’âme
C’est pourquoi la parasha nous avertit :
“Garde ton âme avec soin, plus que toute chose.”
Ce qui protège l’âme, c’est la Torah.
Elle est sa nourriture. Sa manne.
Elle ravive sa mémoire, celle de sa source divine.
Dans ce monde, l’âme souffre.
Elle vit dans un exil. Une dissonance.
Elle étouffe dans le mensonge, la confusion, le rejet de Dieu.
L’angoisse, la dépression, les douleurs intérieures…
Ce sont souvent les cris silencieux d’une âme qui veut retrouver sa Source.
Mais quand l’âme retrouve la vérité,
quand elle entend à nouveau le Shema Israël,
quand elle sent brûler le feu de la Torah…
Alors, elle est consolée. Restaurée. Vivante.
Dans cette parasha, les Dix Commandements sont répétés.
Mais ce n’est plus la génération sortie d’Égypte qui les entend.
C’est une génération nouvelle, une génération qui n’a pas vu, mais qui doit croire, et entrer.
Ce n’est plus sur la pierre que Dieu veut écrire…
Mais dans le cœur.
Les Dix Paroles sont la voix de Dieu gravée dans l’âme.
Elles ne sont pas seulement des lois :
elles sont le souffle même de Celui qui a dit :
« Je suis l’Éternel ton Dieu… »
Et quand Yeshoua vient, il ne les abolit pas,
Il les accomplit en les gravant dans les cœurs.
Hébreux 10:16
« Je mettrai mes lois dans leur cœur, et je les écrirai dans leur esprit. »
Le secret des dix paroles c’est que c’est des commandements d’amour qui nous rappelle que seul l’amour a le pouvoir de procurer la paix à l’âme, par notre façon de les vivrent en aimant Dieu et en aimant les autres, ne leur causant aucun mal.
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Yeshoua est le Consolateur promis.
Il est la 516e prière, celle que Moïse n’a pas pu faire.
Il est la Parole faite chair, venue habiter parmi nous, pleine de grâce et de vérité .
Il guérit les cœurs brisés.
Il pleure avec ceux qui pleurent.
Il restaure les âmes humiliées.
Il apporte la consolation qui vient d’en haut.
Moïse s’efface… mais la Parole demeure.
La Terre reste fermée… mais le Ciel s’ouvre.
Cette parasha nous enseigne que :
- La vraie consolation ne vient pas d’un soulagement passager,
mais d’une présence vivante dans l’âme. - La prière véritable ne vient pas des mots,
mais des soupirs que seul Dieu comprend. - La Torah n’est pas un poids,
mais la nourriture de l’âme, son feu et sa mémoire.
Car la consolation commence là où l’âme retrouve la voix de Dieu.
Et cette voix a un nom : Yeshoua.
Il est la 516e prière.
Il est la réponse.
Il est la consolation éternelle.
Shabbat Shalom.
Que ton âme soit restaurée, nourrie et consolée par la Torah vivante et par le Messie qui vit en toi.
L . B
Lecture de la parasha :
Deutéronome : Chapitre 3 verset 23 à chapitre 7 verset 11.
Lecture de la haftarah :
Esaïe : Chapitre 40 verset 1 à 26.
Lecture messianique :
1 Jean : Chapitre 2 verset 1 à 29
Actes; 13: 13, 43. Romains; 3: 27, 31.
1 Timothée: 2: 4,6. Jacques: 2: 14,26.