Le secret de l’abondance. Parasha Ekev.
Le secret de l’abondance. Parasha Ekev.
La parasha Ekev nous ouvre les yeux sur un secret spirituel qui traverse toute la Torah : celui de l’abondance véritable.
Moïse, à la fin de sa vie, dresse le bilan des quarante années passées dans le désert. Israël a vu chaque promesse de l’Éternel s’accomplir :
- La manne tombait chaque matin sans jamais manquer.
- L’eau jaillissait du rocher au moment nécessaire.
- Les vêtements ne s’usaient pas et les pieds ne se fatiguaient pas.
- Le jour, la nuée les guidait ; la nuit, le feu éclairait leur camp.
- Et surtout, la Parole demeurait au milieu d’eux.
Moïse décrit la Terre promise comme un lieu d’abondance :
d’orge, blé, vigne, figuier, grenadier, olivier et miel, un pays où coulent le lait et le miel.
En hébreu, Ekev signifie « parce que » ou « en conséquence » « Finalement ». Cette parasha fait directement écho aux 7 promesses faites par Dieu à Abraham:
- Je ferai de toi une grande nation.
- Je te bénirai.
- Je rendrai ton nom grand.
- Tu seras une bénédiction pour ce monde.
- Je bénirai ceux qui te béniront.
- Je maudirai celui qui te maudira.
- Toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
Dans Ekev, ces bénédictions se reflètent à travers les 7 fruits d’Israël et les 7 consolations que l’on retrouve dans les haftarot depuis Vaet’hanan, Ekev etc jusqu’a Nitsavim la septième parasha, mais aussi dans les 7 Noms de Dieu.
Ici, Ekev correspond à la deuxième consolation, associée au blé, à Adonaï Yiréh « l’Éternel pourvoit » Il promet l’abondance.
Dieu promet la parnassa (provision matérielle et financière) à Son peuple s’il marche dans Ses Commandements car ils sont la clé du succès.
Mais ce que souligne Moïse, c’est que cette abondance n’est pas simplement le fruit du travail ou de l’intelligence humaine.
Ce que cela nous rappelle, c’est de ne jamais penser que c’est par notre force, notre intelligence, notre détermination ou notre ambition que notre portefeuille est béni. Il ne faut jamais oublier que Dieu seul nous donne la capacité, l’opportunité, la chance ou la volonté de faire que toute réussite vient de Lui.
L’orgueil est le piège de celui qui possède beaucoup : croire que sa richesse vient de son effort personnel.
Or, ce que Ekev affirme, c’est que tout vient de Dieu. C’est Lui qui fixe ce que nous pouvons recevoir sans tomber dans l’orgueil, et qui retire si notre cœur se détourne.
Parfois, Dieu permet même des temps de manque pour nous apprendre la valeur de l’argent et tester notre attachement. Car si l’argent devient notre maître, nous avons déjà perdu la vraie richesse.
Le détail qui change tout :
Le mot Ekev signifie aussi « talon » la partie du corps que l’on remarque le moins. C’est à l’image d’un petit commandement que l’on néglige facilement.
Et justement, au cœur de cette parasha se trouve un petit commandement unique dans toute la Torah :
Deutéronome 8:10
« Lorsque tu mangeras et que tu seras rassasié, tu béniras l’Éternel, ton Dieu, pour le bon pays qu’Il t’a donné. »
C’est la seule prière qui soit un commandement direct dans toute la Torah. Une petite phrase qui semble secondaire… mais qui contient le secret de l’abondance.
Elle exprime la reconnaissance : savoir que tout ce que nous avons vient de Dieu, et non de notre force. Cette prière s’appelle » Birkat Hamazon ».
Ce verset pointe vers un mystère messianique : au-delà du pain terrestre, il annonce le Pain vivant descendu du ciel.
Yeshoua a dit :
« Je suis le pain vivant descendu du ciel » (Jean 6:51).
Le pain dont parle Ekev n’est pas seulement le blé de nos champs, mais la Parole faite chair qui nourrit l’âme pour l’éternité.
Celui qui a pourvu pour Abraham, pour Israël dans le désert, pourvoit encore aujourd’hui et le fera jusqu’au banquet des noces du Royaume.
Les codes cachés de l’abondance qui donne la révélation.
En hébreu, parnassa (פרנסה) = 385, ce qui est aussi la valeur de Shekhina (שכינה) la Présence divine qui réside au milieu du peuple.
La véritable abondance est donc liée à la présence de Dieu dans notre vie.
De plus, la prière du commandement du Birkat Hamazon (bénédiction après le repas) a une valeur de 869, identique à l’expression « pays où coulent le lait et le miel ».
Ces correspondances ne sont pas des coïncidences : elles confirment que la bénédiction matérielle et spirituelle vient de la reconnaissance envers Dieu.
La prière de la fin du repas qui béni Dieu pour ce qu’Il nous a rassasier devient bien plus qu’un remerciement, ces simples mots contiennent la clé qui ouvre les écluses des cieux là où se déverse l’abondance. Ce petit texte, qui semble passer sous le pied, est en réalité le secret de l’abondance.
Car dans ces mots, toute la Torah est citée, toute l’histoire de la reconnaissance d’Israël est évoquée.
Au-delà de ces mots, se cache le Messie : le Pain de vie descendu du ciel.
Ce pain n’est pas seulement le blé de la terre, mais aussi la Parole faite chair qui rassasie l’âme pour l’éternité.
Exprimer notre reconnaissance est là tout le sens d’Ekev.
Prière.
« Je bénis l’Éternel, mon Dieu, pour le bon pays qu’Il m’a donné, car je reconnais que tout vient de Lui : c’est Lui qui me nourrit, me rassasie et me comble par Yeshoua, le Pain vivant. »
Consolation finale
Si aujourd’hui ton cœur est fatigué, si tes mains semblent vides, souviens-toi :
Le Dieu qui a nourri Israël quarante ans dans le désert, qui a fait jaillir l’eau du rocher, qui a couvert Son peuple de Sa nuée et de Son feu, ne t’oublie pas.
Il connaît tes besoins avant même que tu les exprimes.
Il pourvoira, en nourriture, en vêtements, en paix, en argent, en force et en joie.
Ne mesure pas l’avenir à la lumière de tes épreuves présentes, mais à la lumière de Ses promesses.
Celui qui a dit « Je te bénirai » ne retirera pas Sa parole.
Bientôt, tu verras que le désert n’était pas un lieu de perte, mais un lieu de préparation.
Alors tu béniras l’Éternel pour la bonne terre qu’Il t’a donnée ici-bas et dans le Royaume à venir.
Il est l’accomplissement des promesses et la preuve que « Dieu ne change pas », pour ceux qui restent fidèles à Ses commandements.
Shabbat Shalom
L. B.
Lecture de la parasha: Deutéronome: Chapitre: 7 verset 12 à chapitre 11verset 25.
Lecture de la haftarah: Esaïe: Chapitre 49 verset 14 à chapitre 51 verset 3.
Lecture messianique: Mathieu: Chapitre 4 verset 1 à 11. Jacques: Chapitre 5 verset 7 à 11.