L’histoire de ma vie.
L’histoire de ma vie – Parasha Ki Tavo
Ki Tavo parle de :
La présentation du panier des premiers fruits et la confession de foi : « Mon père était un Araméen errant… », puis de la dîme donnée aux pauvres, signe de justice et de partage.
Les bénédictions si Israël obéit, et les malédictions s’il se détourne.
La Parasha Ki Tavo s’ouvre comme une partition, une promesse et un appel. Entrer dans la Terre promise, ce n’est pas seulement franchir une frontière géographique, c’est franchir une frontière intérieure. C’est commencer une nouvelle identité, scellée par une confession de foi qui devient le refrain de toute une vie :
« Mon père était un Araméen errant… L’Éternel nous a fait sortir d’Égypte à main forte… Il nous a conduit dans ce pays où coulent le lait et le miel. »
La confession de foi n’est donc pas une formule abstraite : c’est l’histoire de ma vie transformée par Dieu.
C’est l’écriture de mon histoire, ma chanson.
Reconnaître son passé (errance, esclavage au péché).
Proclamer l’œuvre de Dieu (libération par la résurrection).
Entrer dans l’héritage (vie nouvelle, Royaume).
Ce témoignage, que chaque Israélite devait proclamer en apportant son panier de premiers fruits, suit trois étapes simples mais puissantes :
Qui j’étais → un errant, un esclave.
Ce que Dieu a fait → une délivrance par sa main forte.
Où Il m’a conduit → la terre de la promesse et de l’abondance.
Cette confession n’est pas une formule figée : elle devient l’écriture de mon histoire. Mon chant commence par reconnaître mon passé d’errance et d’esclavage. Il s’éclaire par la proclamation de l’œuvre de Dieu dans ma vie, et il s’ouvre sur l’héritage d’une vie nouvelle.
C’est l’histoire de ma vie. Et c’est moi qui choisis la mélodie avec ce que je compose.
Ki Tavo place Israël devant ce choix radical : bénédiction ou malédiction, lumière ou ténèbres, vie ou mort. La vie n’est pas neutre. Elle se façonne selon les fréquentations que je choisis.
« Ta vie devient le reflet des personnes dont tu partages la table. »
Si ma table est celle de Dieu, je reçois Sa lumière.
Si ma table est celle des moqueurs, j’absorbe leur vide.
Les sages l’ont enseigné depuis toujours : « Le fer aiguise le fer, ainsi un homme aiguise le visage de son ami » (Prov. 27:17).
« Éloigne-toi d’un mauvais voisin, ne t’associe pas à un impie. »
Ils expliquent que chaque assemblée attire une atmosphère spirituelle. Celui qui s’y attache reçoit son onction ou bien les forces contraires. Même sans le vouloir, je deviens semblable à ceux que j’accompagne.
Le panier de Ki Tavo en devient une parabole :
Blé → sagesse → fréquente les sages.
Orge → intelligence → fréquente les humbles.
Vigne → joie → fréquente les joyeux en Dieu.
Figue → fidélité → fréquente les fidèles.
Grenade → connaissance → fréquente ceux qui méditent la Torah.
Olivier → onction → fréquente les oints de l’Éternel.
Dattes → douceur → fréquente les justes.
Chaque fruit reflète une fréquentation, chaque fréquentation modèle mon âme. Les émotions se transmettent comme un feu ou comme une mélodie qui se propage d’un instrument à l’autre. La vie n’est rien d’autre qu’une partition invisible, où chaque relation fait vibrer une corde en soi.
Nos âmes interagissent comme le diapason.
Chaque personne dégage une fréquence spirituelle (pensées, émotions, attitudes).
Quand tu es proche, ton être entre en résonance avec cette fréquence.
Petit à petit, ton esprit s’aligne sur l’esprit dominant autour de toi.
C’est comme deux instruments de musique : si tu fais vibrer une corde, l’autre se met à vibrer à l’unisson — même sans contact.
Voilà pourquoi il est vital de choisir qui tu fréquentes : car même sans le vouloir, tu deviens peu à peu leur reflet.
Les neurosciences parlent de neurones miroirs : quand tu vois quelqu’un sourire ou s’énerver, ton cerveau imite ses signaux, même si tu ne le veux pas. Résultat : tu ressens une partie de ce que l’autre ressent → c’est la base de l’empathie mais aussi du « mimétisme émotionnel ».
C’est pourquoi une personne anxieuse rend tout le groupe nerveux, et une personne joyeuse peut entraîner les autres dans sa joie.
Exemple : une salle de concert, un stade ou une assemblée — la joie, la peur, ou même la violence peuvent se propager très vite.
Quand Moïse les avertit de choisir la bénédiction ou la malédiction, c’est pour dire : choisis de fréquenter ceux qui te portent vers la bénédiction.
Les fréquentations dominent ta fréquence. Et c’est là est le mystère d’une vie réussie.
Voilà le secret de la bénédiction et de la malédiction : je choisis le diapason de mon entourage.
Si je marche avec ceux qui s’éloignent de la Torah, je m’accorde à leur vide.
Si je marche avec ceux qui fréquentent le Messie, je m’accorde à son image.
Paul dans la bible le résume : « Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. »
« Heureux l’homme qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs » (Ps. 1:1).
Les sages enseignent :
« Attache-toi aux justes, et éloigne-toi du méchant, car la compagnie attire la ressemblance. »
Influences de bénédiction
Si je fréquente les sages, je deviens sage.
Si je fréquente les humbles, je deviens humble.
Si je fréquente les justes, je deviens juste.
Si je fréquente les joyeux, je deviens joyeux.
Si je fréquente les croyants, je deviens croyant.
Si je fréquente les généreux, je deviens généreux.
Si je fréquente le Messie, je deviens son image.
Influences de malédiction
Si je fréquente les ivrognes, je deviens ivrogne.
Si je fréquente les coléreux, je deviens colérique.
Si je fréquente les menteurs, je deviens menteur.
Si je fréquente les orgueilleux, je deviens arrogant.
Si je fréquente les violents, je deviens violent.
Si je fréquente les idolâtres, je deviens aveugle.
Si je fréquente les médisants, je deviens médisant.
C’est pourquoi la Parasha me pousse à écrire mon histoire en trois temps :
Avant : j’étais façonné par mes fréquentations, mon âme vibrait au diapason de la peur, de la colère et du péché.
Maintenant : je dépose mon panier devant Dieu. J’y place mes fruits, mes influences, mes émotions.
Je me greffe à l’Olivier franc. Sa sève devient ma sève, son onction me ré-accorde à la fréquence du ciel.
Après : je vivrai une vie bénie par la présence de Dieu. Désormais, mon chant s’écrit sous le signe de la bénédiction éternelle.
La Haftarah (Ésaïe 60) confirme cette espérance : « Lève-toi, resplendis, car ta lumière arrive ! » Même si les malédictions ont assombri le peuple, la gloire de Dieu se lève et change le destin.
La sixième consolation, selon les 7 consolations, proclame : « Je maudirai ceux qui te maudiront. » L’Olivier, symbole de l’onction, devient le diapason spirituel qui m’accorde à la paix et à la lumière. Je me place sous la bannière d’Adonaï Nissi, qui m’élève et me bénit.
L’onction de Yeshoua me place à l’unisson pour recevoir les bénédictions.
Ma vie doit résonner sur la fréquence de Yeshoua, comme la fréquence du shofar qui bientôt va appeler son assemblée sous sa bannière, sous cette même fréquence qui va changer la direction de notre vie, chaque année renouvelée à Roch Hachana.
Ainsi, l’histoire de ma vie ne s’écrit plus dans la nuit des malédictions, mais dans la clarté des bénédictions. Avant, j’étais errant. Aujourd’hui, je dépose mon panier. Demain, je serai lumière.
Prière
Éternel mon Dieu,
Avant j’étais errant, et j’étais moi-même perdu et esclave.
Tu m’as fait sortir d’Égypte à main forte et à bras étendu par Ton Fils, le Messie Yeshoua.
Tu m’as délivré de l’oppression et des ténèbres par son sacrifice sur le bois.
Tu m’as conduit dans un héritage où coulent le lait et le miel, la bénédiction.
Aujourd’hui, je viens déposer devant Toi le panier de mes fruits,
le signe de ce que Tu as fait dans ma vie : la bénédiction pour l’éternité.
Ô mon Dieu, fais que mon histoire s’écrive dans la bénédiction,
et que ma vie devienne lumière en Ton Messie Yeshoua.
Amen.
Shabbat shalom
Lecture de la parasha;
Deutéronome ;
Chapitre 26 verset 1 à chapitre 29 verset (8) ou 9.
Lecture de la haftarah;
Esaïe; Chapitre 60 verset 1 à 22.
Lecture messianique;
Mathieu; 13; 1 à 23.
Luc; 21; 1 à 4.
Actes; 28; 17 à 31.
Romains; 11; 1 à 15.