La force est dans l’unité.
La force est dans l’unité.
Moïse, à 120 ans, arrive au terme de sa mission, il parle une dernière fois au peuple. Il confie la direction à Josué, écrit la Torah, la dépose près de l’Arche et donne le Cantique comme témoin pour les générations.
Haftarah Shabbat Shouva : appel au retour, miséricorde et restauration — Dieu relève son peuple et confirme la voie dans laquelle il doit marcher.
La parasha Vayélèh, à travers le récit de Moïse, traite de la continuité et de la transmission.
De Moïse à Yeshoua le Messie, toute l’histoire d’Israël doit espérer se répandre dans une continuité réelle.
Les bénédictions, les prières et le calendrier sacré des fêtes qui sont le canal vivant de la transmission. Là se trouve la force du peuple : l’unité.
La Torah se transmet par des gestes qui reviennent, des paroles qui se répètent, des rites qui rassemblent. Sans ces repères, on oublie ; avec eux, on se réinscrit chaque année dans l’Alliance. On recommence dans un esprit de force qui donne envie de continuer.
Dans ce court passage, tout respire la continuité. Moïse n’appelle pas à une curiosité intellectuelle, mais à une fidélité entière. On n’a pas à tout comprendre, on a à obéir par la foi. C’est le fil rouge de la parasha : l’alliance est plus solide que nos explications, plus vaste que nos analyses.
La désignation de Josué n’est pas un simple changement de chef : elle manifeste que la promesse ne s’arrête pas là, elle annonce la continuité par le Messie Yeshoua.
Nous sommes actuellement dans ce temps des fêtes de l’Éternel et le texte tente de nous faire comprendre que, dans le temps du Messie, les choses doivent continuer dans la même perspective d’avenir.
Ce que les anciens d’Israël ont dit, selon que l’Esprit de Dieu leur a ordonné de dire pour le bien de la communauté, nous sommes censés écouter et obéir sans chercher midi à 14 heures.
Ce que Moïse a reçu, Yeshoua le garde. Ce que les anciens ont entendu, les générations suivantes doivent l’écouter. C’est ainsi que la présence de Dieu demeure. C’est ainsi que Dieu dit : « Je me ferai voir à ceux qui écoutent et je cacherai ma face devant ceux qui n’écoutent pas ». Les chefs d’Israël.
Moïse met en garde : ceux qui se séparent d’Israël, qui choisissent de modifier les rites ou de réinterpréter les choses parce qu’ils ne sont pas d’accord. Ils se coupent eux-mêmes de la bénédiction. Ils finissent par ne plus voir la face de Dieu.
Encore aujourd’hui, on voit des hommes et des femmes qui s’isolent, persuadés qu’ils peuvent déplacer les dates, réécrire la tradition ; au nom de la bien-pensance, ils suivent un itinéraire qui les désunit d’Israël.
L’histoire finit toujours par confirmer la parole de Moïse : loin de la communauté, on se met en danger.
Le secret n’est pas caché dans une énigme à résoudre. Il est dans la fidélité confiante. Dieu ne demande pas de comprendre chaque mystère, mais de marcher dans l’obéissance.
Celui qui veut posséder la vérité par l’analyse se fatigue et s’égare. Celui qui l’accueille par la foi demeure sous le regard de l’Éternel.
Ce qui nous est demandé, c’est de rester dans cette chaîne : écouter, transmettre, pratiquer. Là se trouve la vraie liberté, la vraie sécurité, la bénédiction qui ne se dément pas.
Confirmation par l’âge de Moïse : 120 ans.
120, ce sont les 120 trompettes au Temple qui sonnent comme un seul son, ce qui veut décrire l’unité. 120, c’est aussi l’assemblée de Yeshoua réunie. 120, c’est, en une seule voix, un seul peuple ; et c’est cela que vient nous rappeler cette parasha, et tant qu’on n’a pas compris ça, on n’a rien compris. Dieu ne nous demande pas de faire mieux ou plus logique qu’Israël ; c’est justement le contraire : ce qui semble logique ne l’est pas devant nous.
Yeshoua accomplit et transmet : il vit les fêtes, enseigne à la synagogue, ramène au cœur des commandements. La continuité annoncée par Vayélèh se réalise en lui, à travers Israël, par la fidélité.
Ne faisons pas les fêtes de l’Éternel à notre façon, déconnectées des grands décisionnaires et des usages d’Israël. La bénédiction passe par l’unité et la fidélité : on garde le feu près du foyer.
Le Shabbat : ordre simple et régulier (bougies, kiddouch, pain, chant, Torah).
Chaque fête : un rituel-signature attendu : aliment, bénédiction, rite. Tout a un sens et pas forcément d’une grande ampleur spirituelle ; c’est cela que Moïse dit. Les choses qui marquent notre vie sont des moments vécus, des moments de l’enfance, des moments forts qui s’inscrivent dans notre conscience. Parmi les croyants, on constate ce grand désarroi, un déséquilibre qui désunit, qui sépare d’Israël.
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Mais il faut regarder les choses avec des lunettes prophétiques qui ouvrent le champ de vision dans une perspective de continuité sans relâche.
Nous savons que Rosh Hashana, c’est la fête du shofar, mais pas que. Il y a une certaine tradition qui sait aussi que, pour survivre dans une continuité, il faut donner l’envie et la volonté de continuer en offrant des moments de joie pour garder l’envie de faire la fête ; c’est pourquoi on stimule la tradition dans une unité absolue, en gardant des pratiques secondaires mais permissives ; qui, au fond, sera la clé de la transmission. Ainsi, pomme-miel, vœux pour l’année donnent de l’enthousiasme.
Pessah : nuit du sacrifice, mais aussi le séder, la lecture du passage de l’Exode.
Pains sans levain : c’est aussi : maison vidée du pain, la matsa, bénédictions en famille.
Shavouot : don de la Torah ; c’est aussi veillée d’étude, laitages, lecture de Ruth, paroles partagées.
Souccot : habiter la soucca ; repas sous les étoiles, le loulav.
Chemini ‘Atseret Simh’ra Torah : c’est aussi danser avec la Torah ; prière pour la pluie, reprise du cycle.
Soigner les fêtes (chants, tables, lumières, couleurs) n’est pas un luxe : c’est une force de transmission. Quand la fête est désirable, on désire aussi la vivre.
« Sans rites, on oublie, on va le faire quelque temps et puis après les choses s’atténuent et l’on ne fait plus rien ; mais si, par contre, on a su faire de ses rendez-vous avec Dieu des bons moments qui ont marqué nos esprits, ces fêtes seront toujours présentes dans nos familles, car on aura provoqué l’envie de continuer.
C’est là toute la force d’Israël, qui fait de ses rendez-vous des moments inoubliables et jamais oubliés.
Et il faut le dire qu’en ces temps modernes et compliqués de vivre sa foi, on a encore plus besoin de donner du sens festif à nos rendez-vous avec Dieu, car il y a toujours les Amalek qui rôdent pour nous décourager ; »
Yeshoua n’abolit pas : il accomplit et transmet. Il enseigne à la synagogue, vit les fêtes.
La Torah doit être lue, proclamée, reçue dans la foi. C’est cette écoute simple, cette soumission joyeuse qui garde le peuple dans la lumière.
Celui qui veut posséder la vérité par l’analyse se fatigue et s’égare. Celui qui l’accueille par la foi demeure sous le regard de l’Éternel.
Ainsi, Vayélèh révèle et confirme que l’alliance de Dieu ne dépend ni de la force d’un homme ni de l’intelligence d’une génération. Elle traverse le temps, de Moïse à Yeshoua, d’âge en âge.
Dieu cache sa face à ceux qui se détachent d’Israël, mais il se fait voir à ceux qui s’accrochent à Israël.
L’unité est la force d’un peuple, et c’est cela Vayélèh : s’unir tous ensemble pour les fêtes, les shabbat, dans les rites qui sont le secret de la continuité, d’une transmission efficace qui touche des plus grands aux plus petits, par la mémoire de la joie des fêtes, au sens émotionnel.
Yeshoua nous laissera ses paroles dans Hébreux 13 : « Souvenez-vous de vos conducteurs… imitez leur foi. »
« Yeshoua le Messie, le même hier, aujourd’hui et éternellement. »
C’est uni à Israël que tous nous serons forts et courageux pour tenir jusqu’au bout.
Shabbat shalom.
L . B
Deutéronome: Chapitre: 31 verset 1 à 30.
Lecture de la haftarah: Esaïe: Chapitre 61 verset 10 à chapitre 63 verset 9. Osée; 14; 2 à 10. Michée; 7;18, 20. Joël; 2; 15 ,27;
Lecture messianique: Hébreux; 13: 5 à 8.