Parasha Haazinou 2025.


« Ma vie, un jardin à cultiver »

Parasha Haazinou – N°53

« Ma vie, un jardin à cultiver »

La parasha Haazinou est le grand cantique de Moïse.

C’est une chanson qui appelle le ciel et la terre à témoigner de la fidélité de Dieu et de la fragilité du peuple. Le texte commence par ces mots : « Écoutez, cieux, je vais parler, que la terre entende les paroles de ma bouche ! Que mon enseignement tombe comme la pluie, que ma parole descende comme la rosée, comme les ondées sur l’herbe, comme les gouttes sur la verdure ».

 Moïse compare la Torah à la pluie et à la rosée, deux réalités indispensables à la vie. La pluie tombe abondamment, visible et forte, comme la proclamation de la Parole à tous. La rosée se dépose doucement et discrètement, invisible presque, comme l’enseignement intérieur reçu chaque matin dans le secret du cœur. L’une et l’autre sont nécessaires : la pluie féconde les champs, la rosée garde la fraîcheur des plantes. La Torah doit donc se répandre à la fois comme un enseignement universel et comme une grâce intime.

Cette image ouvre sur une réflexion essentielle : chacun de nous est comme un jardin. Avec la pluie et la rosée de la Parole, ce jardin peut devenir Éden, un lieu de beauté, de fruits et de paix. Mais sans l’eau de Dieu, ou en négligeant de l’entretenir, le jardin se change vite en friche, Haazinou est la 53ème parasha de la Torah, et en hébreu 

le nombre 53 correspond au mot 

Gan (גן) qui veut dire « jardin ». 

Ce n’est pas un hasard : le dernier grand chant de Moïse nous rappelle que la Torah est faite pour irriguer nos vies et transformer le désert en jardin. Chacun de nous doit donc choisir : quel jardin il doit  cultiver ? Un jardin nourri, beau, rempli de fleurs et de fruits, ou une friche où les épines étouffent tout ?

Moïse, dans son cantique, avertit Israël des dangers : l’ingratitude, l’oubli du Rocher, la séduction des idoles, la rébellion qui amène le malheur. 

Ces dangers sont comme des épines qui piquent et qui étouffent, comme des serpents venimeux qui rampent dans l’ombre, comme des ronces qui empêchent la semence de porter du fruit. Mais au milieu de ces avertissements, Moïse proclame : « Le Rocher, dont les œuvres sont parfaites, toutes ses voies sont justice ».

 Le Rocher est la seule base solide. C’est lui qui fait jaillir l’eau, c’est lui qui protège le jardin de la sécheresse. Tant que nous bâtissons notre vie sur le Rocher, la pluie et la rosée trouvent une terre fertile où donner la vie.

Cette vision rejoint merveilleusement l’enseignement de Yeshoua dans le Nouveau Testament, lorsqu’il raconte la Parabole du Semeur. C’est comme une explication vivante du cantique de Moïse. Écoute :

« Voici, le semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent et la mangèrent. Une autre partie tomba dans les endroits pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre : elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond ; mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines. Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent et l’étouffèrent. Une autre partie tomba dans la bonne terre : elle donna du fruit, l’un cent, un autre soixante, un autre trente. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Et Yeshoua lui-même en donne l’explication :
 Lorsqu’un homme entend la parole de la Torah et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur : c’est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la Torah et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racine en lui-même, il croit pour un temps, et dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la Torah, il y trouve une occasion de chute. Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la Torah, mais les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent la Torah, et elle devient infructueuse. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Torah et la comprend ; il porte du fruit, et donne l’un cent, un autre soixante, un autre trente.

Le parallèle avec Haazinou est saisissant : Moïse appelle le ciel et la terre à témoigner que la Torah est comme la pluie et la rosée. 

Le prophète Ezéchiel dit :  je vous donnerai un coeur nouveau ,j’ôterai de votre chair  le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair; cette allusion d’un sol dur et sec  à un coeur comme un sol arrosé devenu souple et tendre  vivant et fertile  prêt a recevoir toute bonne semence tout enseignement fertile que la Torah va donner pour produire les fruits de l’esprit.  Car sans la Torah , Yeshoua n’est pas là.

Yeshoua montre que cette Torah est comme une semence qui dépend de la qualité du coeur. Si le coeur est pierreux, la Torah sèche. Si le coeur est rempli d’épines, la Torah est étouffée. Si le coeur est piétiné comme un chemin, la Torah est arrachée par l’ennemi. Mais si le coeur est bon, la Torah produit une abondance de fruits.

Haazinou nous invite donc à examiner notre propre jardin : est-il fertile ou sec ? 

Est-il un Éden arrosé par la Torah ou une friche desséchée ? Avons-nous laissé pousser des épines qui étouffent la Torah : les soucis, les distractions, l’orgueil, la séduction des idoles ? Avons-nous donné place aux serpents du mensonge et de la tentation ? 

Ou avons-nous choisi de bâtir sur le Rocher Yeshoua d’arroser notre terre avec la pluie et la rosée de Dieu, et de cultiver notre jardin avec soin ?

La Haftarah confirme cette vision : « L’Éternel est mon Rocher, ma forteresse et mon libérateur » chante David.

 Le Rocher donne l’eau, la Parole est la pluie, et le peuple est la terre à féconder. Tout dépend du choix que nous faisons : accueillir, garder et cultiver la Torah, ou la négliger.

Haazinou et la Parabole du Semeur nous posent la même question : quel jardin suis-je en train de cultiver ?

Quel sont mes attentent pour ma vie?

Je veux faire de ma vie un Eden ou un désert?

Suis-je prêt à faire des concessions pour suivre Dieu?

Suis-je prêt à écouter ce que me dit Mashiah ?

Suis-je prêt à ouvrir mon coeur pour recevoir la pluie?

Suis-je prêt à changer de voie s’il le faut?

A quelques jour du renouvellement du cycle de lectures des parasha, aie-je envie d’écouter ce que Dieu veut m’enseigner pour cette nouvelle année d’étude de la Torah?

Cette parasha haazinou nous laisse nous interroger sur ces questions, afin de nous préparer, à nous laisser guider pour porter du bon fruit afin de servir Dieu et pouvoir poursuivre a distribuer la connaissance autour de nous. C’est ce que nous dit Haazinou que ma Torah s’épande comme la pluie sur la terre.

  • Le rocher Yeshoua qui consolide ma vie avec des valeurs spirituelles authentiques. Avec les enseignements basé sur la Torah qui est la racine de la vérité.


Dieu veut recréer l’Éden sur terre, en commençant par nos vies. Son enseignement est la pluie, sa Parole est la rosée, son Messie est le Semeur. Mais c’est à nous de décider si nous voulons mettre notre coeur à sa disposition  pour qu’Il le cultive.

La bonne terre est Israël et toute bonne semence de la Torah produit le fruit de cette terre ou est née Yeshoua, Il est la terre la semence et l’eau.  

Le cantique de Moïse et la parabole de Yeshoua se répondent d’une seule voix : écoute, reçois, cultive, et porte du fruit.

Avec Haazinou, nous arrivons au terme d’un grand voyage. Comme les saisons qui se succèdent, la lecture de la Torah forme un cercle sans fin comme le cycle de saisons :elle recommence, toujours pareil et pourtant toujours nouvelle. Moïse nous laisse son cantique comme un héritage, une mémoire et une clé : la Parole est la pluie et la rosée, le Rocher est le fondement, et nos vies sont le jardin à cultiver. Chaque année, nous recevons à nouveau des nouvelles semences, et chaque année nous sommes invités à les faire fructifier davantage.

Ainsi va bientôt se  conclure le cycle des parasha : de Bereshit, la création du ciel et de la terre ou  Dieu sema le premier jardin, a Haazinou qui a enracinée un an de Torah en nous, pour confirmer un an de plus de foi en Yeshoua. L’histoire s’ouvre et se referme comme une saison qui revient, pour nous rappeler que la Torah est vivante et qu’elle nous façonne sans cesse. Haazinou ne nous amène pas vers une fin, mais c’est une invitation à recommencer avec un cœur renouvelé, à faire de notre vie un Éden retrouvé, et à porter du fruit en nous et autour de nous.

Shabbat shalom

L . B

Parasha : Deutéronome, Chapitre 32, versets 1 à 52.
Haftarah : 2 Samuel, Chapitre 22, versets 1 à 51.
Messianiques : Romains, Chapitre 10, versets 14 à 21 

et 12, versets 14 à 21.

Hébreux : Chapitre 12, versets 22, 29.


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