Rêver avec Dieu un monde où le mal s’effondre.
Rêver avec Dieu un monde où le mal s’effondre.
La parasha Vayétsé commence très simplement : Jacob fuit. Il quitte Beèr Shéva pour échapper à la colère d’Ésaü et s’en va vers ‘Haran, chez Laban. En apparence, c’est l’histoire d’un homme seul, en exil, qui cherche une épouse et un peu de sécurité. En chemin, il se couche, la tête sur une pierre, et là, la parasha bascule : Dieu lui ouvre le ciel. Jacob voit une échelle posée sur la terre dont le sommet touche le ciel, des anges qui montent et descendent, et au-dessus, la voix de l’Éternel qui lui promet la terre, une descendance nombreuse, la protection dans tous ses déplacements.
Au réveil, Jacob a peur. Il comprend qu’il n’a pas rêvé d’un petit “moment spirituel personnel”, mais qu’il vient de vivre un moment exceptionnel. Il s’écrie : « Que ce lieu est redoutable ! Ce n’est autre que la maison de Dieu, c’est la porte du ciel. » Il dresse la pierre, verse de l’huile, donne un nom à ce lieu : Beit-El, “maison de Dieu”, et fait un vœu : si Dieu le garde, il reviendra ici, et ce lieu sera pour lui une maison pour Dieu.
Ensuite, la paracha a l’air de revenir au quotidien : Jacob arrive chez Laban, rencontre Rachel au puits, tombe amoureux, sert sept ans pour elle, se fait tromper dans la nuit de noces et se retrouve marié à Léa. Il sert encore sept ans pour épouser Rachel, puis d’autres années encore pour son troupeau. Entre Léa, Rachel, Bilha et Zilpa, les grossesses se succèdent, donnant naissance aux 12 fils.
Dans le rêve, Jacob voit des anges monter et descendre. En hébreu, “anges” et “commandement” ont la même valeur : 141. C’est comme si la Torah nous donnait une clé : chaque commandement est un ange. Chaque commandement accompli, chaque geste de fidélité, chaque acte de justice, chaque parole gardée, chaque Shabbat honoré, chaque bénédiction dite de tout cœur, ce sont des anges qui montent et descendent sur l’échelle.
Plus nous faisons la volonté de Dieu, plus l’échelle se remplit de messagers, plus notre armée spirituelle se renforce. À l’inverse, plus un homme nourrit la haine, la violence, la corruption, l’idolâtrie, plus il laisse circuler l’inverse de ces anges-là : des forces de destruction, des messagers qui travaillent pour la confusion et la mort.
Quand Jacob se réveille, il comprend que ce qu’il a vu n’est pas simplement une expérience intérieure : c’est la révélation d’une maison. Il dit :
« Que ce lieu est redoutable. »
« C’est ici la maison de Dieu. »
Ces deux phrases ont la même guématria, 510, pour souligner qu’il y a une même signification importante à retenir.
Ce que Jacob appelle “lieu redoutable” et “maison de Dieu”, ce sont deux façons d’envisager la vie.
La maison de Dieu se bâtit avec la foi agissant par les commandements, avec Dieu comme ambition première.
Tandis que la maison redoutable se construit par ceux qui veulent réussir coûte que coûte, sans scrupules, et vouée à s’effondrer.
Ces deux maisons font figure de deux hiérarchies célestes, qui se battent pour gouverner le monde et faire de ceux qui y habitent des serviteurs du Diable ou des serviteurs de Dieu. Jacob voit tout cela, et cette vision, Dieu nous la donne aussi.
Ce que Jacob a vu en une seule nuit, une échelle, des anges, une maison, une descendance, est en réalité la vision de toute l’architecture de Dieu, depuis les tentes de ‘Haran jusqu’à la Jérusalem céleste.
Les 12 fils de Jacob sont les 12 piliers de la maison d’Israël. Ces 12 piliers sont des trônes, les 12 hiérarchies célestes au service de Dieu, qui jugeront les 12 hiérarchies du mal. Dans le Nouveau Testament, Paul parle de ces trônes, dominations, principautés, autorités, puissances invisibles, qui travaillent depuis la nuit des temps pour Lucifer.
Des hiérarchies occultes s’installent comme des pyramides : au sommet, des trônes obscurs ; à la base, les couches les plus sombres, les sacrifices, les compromis. Ces forces inspirent des systèmes politiques, économiques, religieux, culturels qui poussent certains hommes à détruire, à manipuler, à inverser le bien et le mal. Que certains appellent cela “franc-maçonnerie”, “Illuminati”, sociétés secrètes ou autrement, peu importe les étiquettes : l’important est de reconnaître qu’il existe des structures de pouvoir qui veulent se substituer à Dieu, imposer leur loi, contrôler les consciences et se faire adorer à la place du Très-Haut.
Vayétsé nous aide à regarder ces choses sans naïveté et sans fascination. Oui, il y a ces 12 trônes démoniaques, des hiérarchies du mal qui utilisent les systèmes du monde gouvernemental.
Oui, nous vivons à une époque où l’intelligence humaine et la circulation de l’information font tomber beaucoup de masques. Mais le but n’est pas de vivre obsédés par les complots. Le but est de prendre conscience que ces pyramides existent pour ne pas y adhérer. Ne pas prêter serment à des systèmes occultes, ésotériques, maçonniques ou pseudo-spirituels qui travestissent la lumière.
Pourquoi aujourd’hui nous en parlons ?
Parce que depuis ces dernières années, ce n’est plus réservé à une élite : la porte est ouverte à tous, et même une pseudo-porte est ouverte aux croyants, sous de faux arguments et avec des compromis financiers. Des ventes pyramidales qui s’infiltrent partout proposant des gains important a venir.
Depuis nos réseaux sociaux s’infiltrent des moissonneurs, proposant des faveurs financières ou des postes bien payés, ce qui tente beaucoup de monde. Ces réseaux maçonniques appâtent en affichant leur réussite.
Il y a même la Bible, la Torah dans certains de ces lieux. Ne pas confondre le royaume de Dieu avec les projets mondialistes, les manipulations politiques, les religions de contrôle.
La Torah est claire : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. »
La vision de Jacob nous rappelle que le seul chemin qui mène au trône véritable, c’est la Torah, ses commandements, et le Messie Yeshoua, qui accomplit et incarne cette Torah.
Les croyants au Dieu d’Israël ne sont pas appelés à être les spectateurs terrifiés d’une pyramide mondiale, mais les bâtisseurs d’une autre hiérarchie : celle de Dieu, celle de Yeshoua. Israël est le fondement de cette construction, et tous ceux des nations qui s’attachent au Dieu d’Israël sont greffés comme pierres vivantes. Plus il y a de cœurs qui se tournent vers la Torah, plus il y a de commandements qui montent et descendent comme des anges, plus la maison de Dieu se consolide, plus les trônes occultes se fissurent.
On ne renverse pas la hiérarchie du mal en se perdant dans les théories, mais en construisant une hiérarchie de lumière plus forte, plus haute, plus solide : un peuple qui écoute Dieu, pratique Sa parole, refuse les alliances douteuses et se rassemble autour de l’échelle que Dieu lui-même a dressée.
Les alliances humaines de Vayétsé nous mettent en garde.
Dieu n’est pas contre la réussite financière, car notre parasha nous révèle que Jacob va avoir une réussite financière donnée en vision par Dieu, avec un secret pour féconder le bétail. Jacob va réussir sa carrière en exécutant tout ce que Dieu lui dit : prendre le bétail tacheté, moucheté, rayé et foncé, et les faire boire dans des abreuvoirs où il y aura des branches zébrées, ce qui rendra Jacob de plus en plus riche.
La vision de Jacob n’est donc pas une jolie page mystique posée au milieu de nos soucis modernes. C’est la vision de Dieu pour toutes les générations. Une vision prophétique, presque apocalyptique, qui bouscule notre manière habituelle de lire la parasha.
Elle nous oblige à sortir de notre petit raisonnement : c’est l’histoire d’un homme qui, au milieu de l’exil, voit le plan de Dieu : une échelle entre le ciel et la terre, des anges-commandements qui circulent, une maison qui se construit, des enfants qui deviennent des piliers, des piliers qui deviennent des trônes, des trônes qui jugent les trônes du mal.
Cette parasha nous demande : à quel trône je me rattache vraiment ? À quelles hiérarchies j’offre ma confiance, mon temps, mon âme ? Aux pyramides du monde, qui séduisent ou font peur, ou à l’échelle de Dieu ? Nous ne sommes pas appelés à nourrir la peur, car c’est leur plan : faire peur à la population pour qu’elle soit soumise. Mais à bâtir la maison de Dieu, un commandement après l’autre, un choix après l’autre, jusqu’à ce que les trônes occultes perdent leur pouvoir.
Vayétsé, c’est l’invitation à ne plus avoir peur de l’avenir, et à garder pour vision que le Dieu d’Israël est le Dieu au-dessus de tout autre dieu, et que celui qui s’accroche à Lui ne s’effondrera jamais, car tout le règne et la puissance Lui appartiennent. Nous faisons partie de ce monde, mais nous ne sommes pas du monde. Alors faisons attention aux alliances qui se penchent vers nous, tentant de nous séduire, cachées sous des propositions pyramidales. Car adhérer à ces alliances, c’est s’enchaîner dans leurs systèmes qui agrandissent leur royaume.
Nous faisons partie du camp opposé, et nous construisons la maison de Dieu, qui est la maison du Messie Yeshoua, qui sera pleinement révélée.
C’est, tout simplement, rêver avec Dieu un monde où le mal s’effondre et où Sa maison s’agrandit.
Shabbat Shalom
L . B
Lecture de la parasha : Genèse : Chapitre 28 verset 10 à chapitre 32 verset 3 (2).
Lecture de la haftarah: Osée: Chapitre 11 verset 7 à Ch 12 verset 12 (11).Et plus 12:13(12) à 14:10(9).
Lecture messianique: Jean : Chapitre 1 verset 43 à 51.

