Hayé Sarah


Parasha Hayé Sarah du samedi 23 novembre 2024.

La vie est belle.

  • La vie est belle.
    Parasha Hayé Sarah – La vie de Sarah
    Sarah meurt à l’âge de 127 ans à Hébron. Abraham négocie pour acheter la grotte de Macpéla, ce caveau destiné à enterrer Sarah. Abraham envoie son serviteur Eliézer pour trouver une épouse pour son fils Isaac. Par la providence divine, le serviteur rencontre Rébécca, qui démontre par sa générosité qu’elle est la personne choisie. Elle accepte de suivre le serviteur pour devenir l’épouse d’Isaac.
    Haftarah de Hayé Sarah
    Cette portion de la Haftarah raconte les derniers jours du roi David. Le thème principal est la transition du pouvoir royal vers Salomon.
    Lien entre la Parasha et la Haftarah
    La connexion entre la Parasha et la Haftarah réside dans le thème central de succession et de transmission.
    Dans la Parasha, Abraham s’assure que son fils Isaac reçoive l’héritage spirituel et matériel promis par Dieu, notamment en lui trouvant une épouse qui partagera son appel.
    Dans la Haftarah, David, tout comme Abraham, organise une succession légitime en désignant son héritier Salomon pour assurer la continuité de la lignée messianique.
    Ces deux récits mettent en avant la foi et la responsabilité dans la transmission des promesses divines à la génération suivante.
    Rébécca, lors de son départ pour épouser Isaac, reçoit les mêmes paroles que celles données à Sarah : « Que tu sois mère de milliers et de dizaines de milliers. »
    Rébécca continue la mission de Sarah.
    Le matriarcat donne un sens fort à l’histoire du peuple de Dieu. Ces femmes ne sont pas simplement des mères dans le sens biologique, elles sont des mères spirituelles qui transmettent un héritage, une foi et une destinée.
    L’enfantement est un moyen par lequel les matriarches transmettent l’héritage spirituel.
    Ce rôle d’enfantement est également un acte de continuité de la lignée d’Abraham et de la promesse messianique.
    Dans la Bible, l’enfantement est aussi une profonde responsabilité spirituelle, non seulement en termes de procréation, mais aussi en termes d’éducation et de transmission des valeurs. Ces femmes ont la responsabilité de donner la vie tout en instruisant leurs enfants dans la foi et la voie de Dieu.
    Dans la foi en Yeshoua, l’idée de maternité spirituelle est également présente, et le rôle de la mère, tant biologique que spirituelle, est central dans la transmission de la foi.
    Dans la guematria, on trouve un fait remarquable dans l’analyse des mots « mère » et « enfant ».
    La guematria de « mère » est 41, et celle d’« enfant » est 40. Ce parallèle souligne qu’il faut le « Un » – l’unité, qui est Dieu – pour faire l’enfant. Pour faire naître l’enfant, il faut une mère et Dieu.
    Notre texte révèle que Sarah transmet à Rébécca la vision de la « kehila », la communauté qui rassemble le peuple de Dieu.
    Dès les premiers mots de la Parasha, on comprend que Sarah meurt avant l’arrivée de Rébécca. Et Isaac, en voyant Rébécca, l’emmène dans la tente de sa défunte mère. Cette symbolique souligne que Sarah transmet à Rébécca l’héritage spirituel, bien que Sarah ne soit plus là, elle lui confie la mission de la kehila.
    La femme est le symbole du peuple de Dieu, ce qui nous amène à comprendre qu’il faut le corps, qui est la kehila, avec Dieu, pour faire naître le fils Yeshoua.
    Deux révélations sont données pour les missions respectives de Sarah et de Rébécca :
    • Sarah a reçu la vision de la kahal. La kahal est le terme biblique qui signifie assemblée. Il est utilisé dans l’Ancien Testament pour désigner le peuple d’Israël et peut être résumé par les principes moraux de la Loi :
      • Donner : partager ses ressources matérielles ou financières avec joie.
      • Secourir : aider ceux qui sont dans le besoin.
      • Miséricorde : montrer compassion et empathie.
      • Présider : diriger avec sagesse et organisation.
      • Foi : avoir une confiance inébranlable en Dieu dans des situations extraordinaires.
    • Rébécca a reçu la vision de la kehila, qui désigne spécifiquement la communauté rassemblée par le Messie. Elle est basée sur les principes d’autorité donnés par Yeshoua :
      • Sagesse : capacité à appliquer la vérité divine dans des situations spécifiques.
      • Connaissance : révélation surnaturelle d’un fait ou d’une vérité.
      • Foi : une confiance spéciale pour croire Dieu dans des circonstances extraordinaires.
      • Guérison : Miracles : réalisation d’actes surnaturels défiant les lois naturelles.
      • Prophétie : proclamation inspirée de la volonté de Dieu (édification, exhortation, consolation).
      • Discernement des esprits : capacité à distinguer entre les esprits divins, humains et démoniaques.
  • Dans Matthieu 16:19, Yeshoua dit à Pierre :
    « Je te donnerai les clés du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »
    Les clés symbolisent l’autorité spirituelle, particulièrement dans le combat contre les démons.
    Mais plus encore : la guematria de « kehila » est 145, un nombre associé au jour du repos, le shabbat. Ce chiffre fait référence à l’idée de complétude et de perfection spirituelle. Cela signifie que l’âme atteint son but : la complétude et l’accomplissement. Le shabbat est un avant-goût de cette perfection spirituelle.
    Le shabbat est un jour où la famille se rassemble. La kehila est un lieu où la grande famille de Dieu se réunit. Dans la tradition messianique, la kehila se regroupe aussi pour célébrer le shabbat.
    Ainsi, Sarah transmet à Rébécca le shabbat et toutes les obligations qui y sont attachées.
    La kehila est une maternité spirituelle qui nourrit les âmes. Elle accueille et donne le lait de la Torah à chaque shabbat. Qu’il y ait une, trois, dix, cent, ou mille personnes, elle peut abreuver quiconque cherche Dieu.

    La véritable Kehila
    La vision de la kehila :
    L’assemblée des croyants est la kehila messianique, dont les fondements se puisent dans la profondeur de la Loi. Elle rassemble les Juifs et les non-Juifs dans une alliance nouvelle en Yeshoua. La kehila de Yeshoua valide la Loi comme source d’autorité, révélant le Messie Yeshoua, ainsi qu’il l’a dit :
    « Car si vous croyiez à Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit à mon sujet. »
    La kehila messianique exerce les dons spirituels d’autorité afin de délivrer et guérir ceux qui sont captifs des démons. Elle honore chaque shabbat (le samedi) comme un ordre de Dieu irrévocable, ainsi que les sept fêtes bibliques juives. La kehila messianique condamne le culte du dimanche et les fêtes païennes comme Noël, et fonde son enseignement sur la repentance.
    Elle pratique le mikvé, le baptême par immersion totale, et cela par consentement, uniquement pour les adultes.

    Sarah et Rébécca : des modèles pour nous
    Dans 1 Pierre 3:5-6, Pierre cite Sarah comme un exemple de la kehila soumise à son Seigneur Yeshoua :
    « Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris, telle Sara, qui obéissait à Abraham et l’appelait son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les filles, si vous faites ce qui est bien sans vous laisser troubler par aucune crainte. »
    Pierre présente Sarah comme une figure de vertu et d’obéissance, encourageant les croyants à s’inspirer de son exemple tout en vivant leur foi.
    De même, Rébécca, qui se couvre devant Isaac en signe de vertu et d’humilité, est un autre modèle de foi.
    Sarah et Rébécca symbolisent les femmes vertueuses et, par extension, la kehila vertueuse que Dieu exige de son peuple. Ce rôle est magnifiquement décrit dans Proverbes 31, un texte à relire pour comprendre la force et la beauté de la vertu.
    La kehila messianique est un corps dispersé dans le monde entier, existant depuis plus de 2 000 ans, depuis que Yeshoua, le Fils de Dieu, est venu naître sur la terre pour accomplir son sacrifice et nous sauver de la mort éternelle. La kehila reste discrète, mais elle est courageuse et déterminée à enfanter encore et encore, malgré les événements dramatiques qui secouent le monde.

    Un lien spirituel, même à distance
    À travers les réseaux sociaux, une grande kehila vit et se développe. Dieu a permis que, du bout du monde, on se connecte, s’encourage et s’entraide. Nous vivons des moments de partage dans l’unité du shabbat.
    Même si nous ne nous connaissons pas tous, nous sommes réunis spirituellement à la table du royaume céleste, séparés du monde mais unis dans la présence de Dieu. Tout Israël est réuni le shabbat devant le trône de la grâce, recevant la bénédiction du shabbat, qui procure paix et repos à l’âme.
    La vie est belle quand on a trouvé le salut en Yeshoua. Quand notre âme reconnaît son Sauveur, nous atteignons alors la complétude et la perfection spirituelle.
    Shabbat shalom.
    L. B
    Lecture de la Parasha : Genèse 23:1 – 25:18
    Lecture de la Haftarah : 1 Rois 1:1-31
    Lecture messianique : Jean 4:1-42

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