Samedi 14 Juin 2025
Quand tout s’éclaire.
Quand tout s’éclaire.
La parasha Béha’alotékha nous conduit au cœur du désert, là où la lumière et la sainteté tracent le chemin de la vie.
Tout commence avec la Menorah allumée par Aaron. À partir de sa branche centrale, la lumière se déploie comme une prophétie silencieuse du Nom de Yeshoua, cœur flamboyant du sanctuaire.
Puis, les Lévites sont sanctifiés : mis à part pour le service divin, ils deviennent l’image vivante d’un peuple consacré, purifié pour porter la présence de Dieu.
Même au désert, le Pessa’h est célébré, et une porte s’ouvre pour ceux qui étaient éloignés ou impurs : nul n’est exclu si le cœur est sincère. La grâce parle déjà au milieu des tentes.
La nuée descend et monte, enveloppant le Tabernacle, guidant Israël de jour comme de nuit. Une nuée visible qui annonce une Présence invisible : celle qui, un jour, révélera le Messie.
Puis viennent les deux trompettes d’argent : deux voix, deux appels : l’unité, la marche, l’alerte. À travers elles, Dieu convoque son peuple pour leur donner un ordre de mission.
Le peuple se met en marche, mais la plainte monte, et le feu descend. Le pain céleste est méprisé, le désir charnel reprend le dessus. Ce lieu s’appellera : les tombeaux du désir un avertissement pour les âmes rebelles à Dieu.
Enfin, Myriam et Aaron s’élèvent contre Moïse, et la lèpre frappe.
Non comme un simple châtiment, mais comme la révélation d’une division cachée, d’une parole mal orientée, d’une lumière refusée.
Car parfois, l’opposition au prophète révèle la peur de la lumière qu’il porte.
Et la lèpre devient alors un Tikkoun silencieux, une mise à nu, pour guérir ce qui, dans le cœur, s’était voilé.
Dans tous ces signes, le Messie est déjà présent :
Il est la lumière de la Ménorah ;
La nuée qui guide ;
La voix de la trompette ;
Le pain rejeté ;
L’intercesseur silencieux.
Beha’alotékha, c’est aussi le cœur transpercé d’où jaillissent l’eau et le sang :
l’eau pour nous purifier,
le sang pour nous racheter.
Toute la parasha nous emmène dans un mouvement de lumière : de la sanctification vers la plainte, de la blessure vers la mission.
Mais elle prépare un mystère plus grand encore : la révélation du cœur de Dieu dans le Messie.
Alors que Yeshoua était sur le bois, accomplissant le Pessa’h, le soldat perça le côté du Messie.
Ce n’était pas un simple détail d’une scène tragique. C’était l’accomplissement silencieux de la mission divine depuis la Genèse.
Comme Ève sortie d’Adam…
Dans le Jardin d’Éden, Dieu endort Adam, ouvre son côté et en tire l’Épouse — l’os de ses os, la chair de sa chair.
De même, à Golgotha, le Nouvel Adam s’endort sur le bois.
Et de Son côté ouvert jaillissent le sang et l’eau,
les éléments d’une naissance spirituelle,
celle de Son Épouse, Son assemblée, Son Israël intérieur.
Le Sang et l’Eau : Matrice de l’Alliance.
Du corps de Yeshoua sort la nouvelle assemblée messianique.
Il est la tête, et nous sommes son corps.
L’Épouse qui sort du côté percé n’est pas une assemblée parfaite,
mais une Épouse lavée par la Parole,
aimée malgré ses plaintes,
appelée à porter la lumière de la Ménorah,
à suivre la nuée de l’Esprit,
et à répondre au son de la trompette.
Prête à servir dans sa mission de répandre la lumière messianique.
La mission divine ne s’est pas arrêtée au Sinaï.
Elle s’est accomplie à Golgotha,
et elle s’accomplit encore aujourd’hui
chaque fois que le cœur d’un croyant s’ouvre à cette lumière.
Et l’Épouse, née du sang et de l’eau, se propage par la lumière de la Ménorah.
Elle se construit de flamme en flamme, cœur illuminé après cœur illuminé,
chaque croyant allumant une autre âme,
jusqu’à ce que la lumière du Messie éclaire les confins du monde.
Mais cette lumière vient aussi éclairer notre vie.
Tout s’éclaire et devient cohérent.
Nous ne venons pas au monde par hasard.
Chacun est envoyé avec une mission de réparation 33 un Tikkoun Olam.
Et cette mission n’est pas toujours facile à comprendre.
Elle se loge souvent là où ça fait mal, là où il y a manque, injustice, silence…
Ce lieu blessé est peut-être le miroir d’une réparation ancienne,
que ton âme a portée en silence depuis toujours.
Le Tikkoun Olam, ce n’est pas changer le monde entier,
mais réparer ce que ton âme est venue chercher ici.
Et bien souvent, la mission se trouve dans ta douleur.
Là où tu te sens démuni, là où tu luttes,
c’est peut-être là que Dieu t’a envoyé… pour réparer.
Comme une mise à l’épreuve, pour le servir.
La Ménorah était faite d’un seul bloc d’or pur.
Pour qu’elle puisse briller, elle a dû être fondue, martelée, façonnée.
Dans Zacharie 13:9 :
« Je les affinerai comme on affine l’argent,
je les éprouverai comme on éprouve l’or. »
Notre âme était poussière, mais Son feu l’a rendue or.
Une fois ta réparation accomplie, que ta mitsva a fermé la brèche,
alors Dieu bénit l’espace que tu as refermé pour y faire résider Sa lumière.
Car Il a une mission plus importante à te confier !
Tu n’es plus seulement celui qui a été restauré,
tu deviens celui qui restaure.
Celui qui parle avec vérité,
celui que l’Esprit peut utiliser pour apporter la lumière.
Alors commence la mission sainte :
Porter la lumière du Messie au monde.
Pas une lumière humaine, ni une sagesse fabriquée,
mais la lumière de la Ménorah éternelle celle qui ne s’éteint pas.
Et cette Ménorah, nous la portons en nous.
Chaque flamme y révèle une lettre de Son Nom :
Y – E – S – H – O – U – A.
Et dans cette lumière vivante :
le monde voit le Salut,
le monde découvre le chemin,
le monde reçoit la consolation.
Tu es porteur de la Ménorah.
Et c’est Yeshoua, la lumière véritable,
qui brille à travers toi
pour le relèvement d’Israël
et la guérison des nations.
Car cette œuvre ne vient pas des hommes.
Ce n’est pas l’effort, ni le mérite, ni la stratégie qui font briller la lumière.
« Ce n’est ni par la force ni par la puissance, mais par mon Esprit », dit l’Éternel.
C’est le Souffle de Dieu qui allume les cœurs
et fait grandir, de flamme en flamme, l’Épouse du Messie.
« La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. »
Dieu cherche des serviteurs prêts à porter Sa lumière
là où les cœurs sont prêts à être recueillis.
Shabbat shalom.
L . B
Lecture de la parasha : Nombres: Chapitre 8 verset 1 à chapitre 12 verset 16.
Lecture de la haftarah : Zacharie : Chapitre 2 verset 14 (10) à chapitre 4 verset 7.
Lecture messianique : Jean:19: 31,37. Hébreux: 3: 1,6.