Dieu a mis des limites. 
Dieu a mis des limites.
Cette semaine, on commence la Bible à son chapitre 1, verset 1. C’est la parasha : Béréshit, La Genèse.
Dès les premiers versets, Dieu met des limites : il distingue la création.
Dieu ouvre l’histoire de l’humanité en créant l’univers.
Il décrit le désordre et le chaos ; en séparant les pôles contraires, la terre, la mer, les cieux, les souffles vivants.
Jour 1 : Dieu sépare la lumière des ténèbres.
Jour 2 : Dieu sépare les eaux d’en haut d’avec les eaux d’en bas.
Jour 3 : Dieu sépare l’eau de la terre pour y faire pousser la végétation.
Jour 4 : Dieu dispose les astres pour séparer le jour et la nuit.
Jour 5 : Dieu distingue les espèces aquatiques des espèces volatiles.
Jour 6 : Dieu sépare les animaux terrestres de l’homme.
Jour 7 : Dieu sépare le temps : le jour du Shabbat.
Chaque jour se conclut par : Il y eut un soir, il y eut un matin.
Puis, dans le jardin d’Éden, Dieu place des limites.
Il y a un arbre auquel ils ne doivent pas toucher.
Il y a des limites à ne pas franchir : c’est le premier message que Dieu envoie à son humanité.
Avant, il y avait le désordre et le chaos ; Dieu veut mettre de l’ordre, créer une harmonie, de respect dans l’équilibre de la nature : tout est lié, rien n’est inutile ; chaque espèce, chaque être a sa place ; les plantes nourrissent, les insectes pollinisent, les animaux se régulent naturellement.
Cet écosystème crée un ordre de la création : tout fonctionne selon leurs limites.
L’équilibre de la création est parfait, et nous aussi, nous devons mettre des limites de respect envers tout ce qui vit, depuis les animaux et la terre jusqu’à la végétation et la mer. Tout tient dans un équilibre parfait si l’on respecte cet ordre.
Dieu a séparé l’homme et la femme en Adam, ainsi que tout mâle de la femelle.
Les femmes restent des femmes et les hommes restent des hommes.
La nature nous l’enseigne naturellement.
Le septième jour est encore bien plus que cela : la séparation de ce jour n’est pas seulement un repos, c’est une sanctification ; rien sur la terre n’est égal à ce jour. Il a une fonction de séparation du bien et du mal. 
Le Shabbat nous protège de tout ; c’est une limite imposée par Dieu.
Cette communion nous demande de nous séparer du monde, pour rester dans la présence de Dieu autour du Livre.
Le grand Livre de la vie, celui qui nous aide à mettre des limites à nos péchés et à découvrir qui est Dieu. Chacun de nous a besoin de faire cette expérience de découvrir Dieu.
Quand notre cœur nous questionne sur la vie et la création, il faut prendre une Bible et aller chercher ses réponses soi-même.
La Bible est notre seul témoin, notre seul repère qui identifie le vrai du faux.
La Bible dans son entièreté, sans séparation.
Chaque Shabbat nous révèle le Livre de Dieu ; et, quel que soit l’endroit du monde où l’on est, on reste dans l’unité : on lit tous en même temps les mêmes versets bibliques. C’est cela, l’équilibre du peuple de Dieu. C’est extraordinaire que l’unité se fasse à travers les parasha à chaque Shabbat.
Et chaque parasha nous révèle toujours un peu plus le Messie : à nous de le voir au travers des Écritures ; et cette semaine, avec la parasha Béréshit, on trouve une révélation extraordinaire.
Genèse 1 : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient sur la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu planait à la surface des eaux. »
Cette dernière partie  « l’Esprit de Dieu planait à la surface des eaux »  trouve sa concordance dans le Nouveau Testament, quand Yeshoua a marché sur les eaux, ou plutôt, traduit selon la pure tradition hébraïque : « Yeshoua planait sur les eaux » (Matthieu 14:27).
C’est là, dans ce verset premier, que tout commence : l’Esprit de Dieu ne fuit pas le désordre.
Ce mouvement du Souffle divin, les sages d’Israël l’ont reconnu : « C’est l’Esprit du Roi Messie », dit le Midrash (Bereshit Rabbah 2; 4). 
Le souffle du Machia’h plane dès le premier jour.
Avant la lumière, avant la Parole même, le Machia’h est déjà là, porteur du futur dans le chaos du présent. Des siècles plus tard, une autre nuit, sur un autre abîme, des disciples traversent la mer de Galilée. Le vent se lève, la peur les étreint, les vagues menacent leur barque. Et soudain, dans l’obscurité, une silhouette s’avance, marchant sur les eaux,  ou planant sur les eaux.
Ils crient, pensant voir un esprit. Mais une voix les apaise : « C’est moi, n’ayez pas peur », dit Yeshoua.
Alors Pierre ose, fait un pas, vacille, et Yeshoua le saisit : le chaos se tait, le vent s’apaise, la mer devient comme un miroir.
Et les disciples tombent à genoux : « Véritablement, tu es le Fils de Dieu. »
Ce cri n’est pas la simple surprise d’un fait surnaturel : c’est la reconnaissance d’une origine. Ils ont vu dans ses pas le reflet de Béréshit. Car eux, élevé dans l’enseignement  de la Torah, savaient : « L’Esprit de Dieu planait sur les eaux. » Et maintenant, devant leurs yeux, le même Esprit agit.
Celui qui marche sur la mer est celui qui, au commencement, planait au-dessus de l’abîme. Celui qui commande à la tempête est celui qui a dit : « Que la lumière soit. »
Devant leurs yeux, ce même Esprit agissait de nouveau.
Alors ils ont compris : le Fils de Dieu est ici, celui par qui le monde fut créé, celui par qui il sera recréé.
C’est par la connaissance de la Torah qu’ils reconnurent le Messie.
Ainsi, le récit de Béréshit n’est pas seulement un souvenir du passé : il est une prophétie du dévoilement. À chaque cycle, à chaque année nouvelle, le monde revit cette promesse : le Souffle du Machia’h plane encore, cherchant des cœurs où faire naître la lumière.
Le chaos des nations, les tempêtes intérieures, tout ce qui semble sans forme ni repère peut devenir lieu de révélation.
Car, dès que le regard se tourne vers Lui, le vent se tait, les eaux s’apaisent, et la Parole recrée tout. Béréshit  au commencement. Mais aussi : Béréshit  à chaque recommencement. 
L’Esprit plane toujours. Il plane sur le monde, sur nos abîmes, sur les eaux de nos vies. Et quand il se révèle en Yeshoua, le Fils, le commencement rejoint la fin, et la création retrouve sa paix.
Mais ce miracle ne peut se vivre que si l’on connaît le Livre de la vie, cette Bible qui identifie le Fils de Dieu.
Yeshoua est décrit dans la Bible du début jusqu’à la fin.
Que, de Béréshit à la dernière parasha, nous puissions vivre une année de révélation. Que la Bible soit une lumière sur notre chemin, qui place des limites pour nos Shabbat.
Shabbat shalom.
L . B
Lecture de la parasha:
Genèse: Chapitre 1 verset 1 à chapitre 6 verset 8.
Lecture de la haftarah:
Esaïe: Chapitre 42 verset 5 à 21 et + à chapitre 43: 1 à 10.
Lecture messianique:
Mathieu; 1;1 à 17. Jean; 1;1 à 17.
Jean: Chapitre 1 verset 1 à 18
Hébreux: 1:1 à 12.
3; 7 à 4; 11
Apocalypse : Chapitre 21:1 à 5 et 22:1 à 5.

