Parasha Chela’h lekha


SAMEDI 21 JUIN 2025


Une seule vérité mène à la terre promise.

Une seule vérité mène à la terre promise.

Dans la parasha Chel’ah Lekha, Dieu ordonne à Moïse d’envoyer douze espions pour explorer la terre de Canaan. Dix reviennent avec un rapport effrayant, semant la peur parmi le peuple. Seuls Josué et Caleb gardent foi en la promesse divine. Le peuple refuse d’entrer et est condamné à errer quarante ans dans le désert. Plus tard, un homme est surpris en train de ramasser du bois le jour du Shabbat, et il est mis à mort. La parasha se termine avec le commandement des tsitsit, pour se souvenir des commandements de Dieu.

Dans Chelah Lekha, douze hommes regardent la même terre. Mais seuls deux, Caleb et Josué, voient avec les yeux de la foi. Les dix autres parlent avec les yeux de la peur et du doute. Leur rapport semble vrai, mais il est spirituellement faux. Ils ne mentent pas : ils disent ce qu’ils ont interprété. 

C’est ainsi que commence la fausse parole, le faux message spirituel. Les dix espions vont interpréter un fait qui les arrange. Ils ne mentent pas ouvertement : ils s’arrangent.

Le problème ? Leur propre perception ! Les dix espions rapportent à Moïse : ils disent : « Nous avons vu des géants. À nos yeux, nous étions comme des sauterelles, et ainsi étions-nous à leurs yeux. » Mais comment peuvent-ils le savoir ? Ont-ils demandé aux géants ? Non, pas du tout ! Ils n’ont pas dit « ils étaient trop grands », mais « nous étions petits à leurs yeux ». Ils projettent leur propre regard négatif sur ce que les autres pourraient penser d’eux. Quand on vit dans le regard des autres, on devient une image : jamais une vérité profonde. Qu’est-ce que les autres pensent de moi ? Si je vais par là, ma famille, mes amis, mon pasteur, mon prêtre, etc…

Le mal commence là. Une fausse information. Un faux message spirituel. Et c’est ainsi qu’un simple rapport devient une prédication fausse.

Un mélange de vrai et de faux qui rassure les foules. C’est là que naissent les premiers faux enseignants. Un peu de vérité peut cacher un grand mensonge. “Quand la peur parle avec des mots vrais, c’est le mensonge qui gagne.”

Pour faire passer un mensonge, il faut lui donner un goût de vérité, une forme biblique, et l’assurance d’un homme convaincu.

Les dix espions sont comme les dix tribus perdues, dispersées dans des croyances erronées. Ils sont l’image de la majorité religieuse, ceux qui disent croire au Messie, mais à leur manière. La Torah leur fait peur. Le Shabbat leur semble trop lourd. Ils ne veulent pas de la vérité gravée dans la pierre, ils veulent une parole souple, adaptée à leur mode de vie. Ils cherchent à effacer les Dix Commandements. Ils fuient la lumière car elle révèle que la vérité vient d’Israël.

Et c’est ainsi que surgissent les faux enseignants : ceux que Paul dénonce dans 2 Timothée : “Leurs paroles rongent comme la gangrène.” “Ils ont l’apparence de la piété, mais renient ce qui en fait la force.”

Et Jude les décrit sans détour : “Des hommes se sont glissés parmi vous, ils changent la grâce de notre Dieu en impureté, et renient notre seul Maître et Seigneur, Yeshoua.”

Ces faux enseignants annoncent un salut sans transformation, un messie sans sanctification, un Messie sans Torah ni Shabbat. Les interdits du Shabbat leur semblent être des géants.

 Le texte de la parasha mentionne que les ramasseurs de bois au Shabbat sont punis de mort.

« Celui qui ramasse du bois », que veut dire exactement ce verset qui cache une révélation importante ? 

Il veut dire que le ramasseur de bois ne se repose pas, il ramasse le bois ; en d’autres termes, cela veut dire qu’il refuse le repos du Shabbat. 

Le mot Shabbat vient du verbe “cesser”, “s’arrêter”, “se reposer”.

Le mot Shabbat veut dire “repos”. 

Le ramasseur de bois nie ce jour de repos. Il ne veut pas du Shabbat : trop juif, trop strict, trop loin de ses habitudes.

Il veut bâtir son propre culte, même dans le jour que Dieu a mis à part. Le faux enseignant, c’est celui qui, le jour du Shabbat, rejette le repos, rejette la grâce, rejette la Présence. Il ne connaît pas la sainteté du septième jour, il la méprise, il l’ignore, car il n’en a jamais goûté la paix. 

À la place, il rassemble des doctrines mortes, il regroupe des âmes desséchées, coupées de la Torah, des croyants sans racine, sans sève, sans fruit. Il est comme le ramasseur de bois du désert : il ramasse ce qui est mort, ce qui est sec, des branches arrachées à l’arbre de vie.

Le Shabbat est méprisé dans sa bouche, car il ne cherche pas le repos de Dieu. Il bâtit son propre discours avec des bois morts. C’est pour cela qu’il doit être mis à mort, car il entraîne tous ceux qui l’écoutent : ils sont des morts. Les faux enseignants font des assemblées de bois mort.

Mais ceux qui aiment la vérité reconnaîtront le jour mis à part, et ils ne suivront pas celui qui ramasse des fragments d’hommes pour construire un enseignement sans racine, une foi sans mémoire, un message sans alliance.

Le texte se poursuit avec les franges aux bords des vêtements — une magnifique conclusion qui confirme tout :

Des fils accrochés aux vêtements : ce sont les tsitsit.
Le mot tsitsit signifie : fleurir, bourgeonner, ressusciter, vivant.
C’est le contraire du bois mort.

Les tsitsit ne sont pas de simples fils : ils sont les signes vivants d’un bois qui refleurit, le symbole d’un cœur attaché à la Torah, d’une âme qui se souvient, qui se relève, qui renaît. Le bois mort, que ramassent les faux enseignants, est sec, sans vie, sans mémoire. Mais les tsitsit, eux, bourgeonnent — car ils sont le bois vivant, greffé en Yeshoua, le Ressuscité, la racine du renouveau.

Les faux enseignants ne portent pas les tsitsit, parce qu’ils ont oublié la Loi vivante. Mais ceux qui portent les tsitsit se souviennent… et  de vivent.

Les vrais enseignants les portent dans l’âme. Ils parlent comme Josué et Caleb : avec foi, avec courage, avec un autre esprit.

Entrer dans le repos, c’est dire : “Je ne suivrai pas les géants de la grande religion qui ne fait pas Shabbat, mais je marcherai vers la promesse, la terre promise où Yeshoua est Roi, car Il est mon Repos.”

Le Shabbat n’est pas un simple jour de repos. C’est le jour qui produit la bénédiction, comme les fruits que Caleb et Josué ont rapportés. Les grappes de raisins, les figues, les grenades : ce sont les fruits visibles de la bénédiction, de la guérison de ceux qui entrent dans le repos de Dieu. Sanctifier le Shabbat, c’est recevoir la promesse. C’est séparer ce jour des autres, le vivre comme un avant-goût de la Jérusalem céleste, un palais spirituel que rien ne doit troubler. Le Shabbat est le jour le plus saint, et si nous voulons être bénis, nous devons honorer ce jour comme Dieu le sanctifie.

Vivre le Shabbat, c’est vivre la bénédiction, comme Caleb et Josué l’ont vue, avec ses fruits extraordinaires. Il faut vivre le Shabbat et le sanctifier, le vivre comme quelque chose de très important. Ce jour doit être une fête dans notre cœur ; rien ne doit troubler le Shabbat si l’on veut être béni et guéri. Ne nous laissons pas asservir par les espions qui n’attendent rien du Shabbat, mais vivons-le avec Yeshoua, présent avec nous.

Dieu cherche encore des Caleb et des Josué, des cœurs qui portent les fruits du Royaume, des voix qui annoncent le vrai Messie, celui qui est Seigneur du Shabbat, et qui nous conduit dans le véritable repos. Car une seule vérité mène à Yeshoua, notre terre promise.

Shabbat shalom
L. B.

Lecture de la parasha: Nombres : Chapitre 13 verset 1 à chapitre 15 verset 41.

Lecture de la haftarah: Josué : Chapitre 2 verset 1 à 24.

Lecture messianique: hébreux 3 ; 7 à 19.


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