Parasha Chemini


Samedi 26 Avril 2025


Le rôle du Messie.

Le rôle du Messie.

Avec la parasha Chemini nous entrons dans le sujet le plus mal compris de tout les temps.

Le cœur du judaïsme, ce n’est pas seulement une religion, une culture ou même une morale élevée.
Le fondement profond du judaïsme, sa raison d’être, c’est révéler Dieu sur la terre.
Faire descendre la Présence du Créateur au cœur du monde visible, palpable, concret.

Tout dans la Torah tourne autour de cela.
Le jardin d’Éden, le Tabernacle, le Temple, le Shabbat, les fêtes, les commandements, la terre d’Israël…
Tout est centré sur une seule mission : que Dieu soit connu, ressenti, honoré ici-bas, et pas seulement dans les cieux.

C’est ce qui se passe dans la parasha Chemini : après sept jours de consécration, le huitième jour arrive, et là — enfin — la Gloire de l’Éternel descend et se manifeste à tout le peuple.
Le feu de Dieu consume l’offrande, et tout le peuple tombe face contre terre.

Dieu descend pour habiter au milieu des hommes.
Et c’est cela, le but de toute la Torah.

Mais ce feu n’est pas un feu symbolique.
Il est saint, exigeant, brûlant.
Deux fils d’Aaron s’en approchent sans respect,  ils sont consumés.
La présence de Dieu n’est pas un spectacle, c’est une réalité vivante, qui demande crainte, respect, pureté. Ce n’est pas une émotion religieuse, c’est la rencontre avec le Saint d’Israël.

Et immédiatement après, la Torah aborde la question de la nourriture pure et impure. Certains animaux sont déclarés impurs, interdits à la consommation. Pourquoi maintenant ? Parce que si Dieu habite avec nous, alors même nos gestes quotidiens — manger, boire, vivre — doivent refléter Sa sainteté. Notre corps, ne peut pas être indifférent, car nous sommes devenus des lieux de sanctuaire.

La nourriture impure, ce n’est pas juste une question d’hygiène. C’est une frontière spirituelle. Elle marque ce qui est compatible avec la Présence divine, et ce qui ne l’est pas.
Dieu veut habiter dans notre vie ordinaire, et cela implique une vigilance, une distinction, une élévation.

La sainteté n’est pas une idée, elle est une réalité vivante.

Dans la parasha Chemini, il se passe quelque chose d’unique, de bouleversant : Et c’est ce jour-là que la Gloire de l’Éternel se manifeste visiblement au peuple. Le feu descend du ciel. La présence divine se rend perceptible. Ce n’est plus seulement une promesse, c’est une réalité : Dieu est là, au milieu d’eux.

Ce moment est un sommet, une révélation : le but de toute la Torah se manifeste sous les yeux du peuple. Dieu veut habiter avec l’homme. Il veut se faire visible. Il veut révéler Sa sainteté au cœur du monde matériel.

Et c’est ici que l’évidence avec le Messie Yeshoua devient éclatant. Parce que ce que la parasha nous montre en image, en ombres, en symboles, le Messie l’accomplit pleinement. Il est le huitième jour vivant, le commencement d’une nouvelle création. Il est le feu de Dieu descendu du ciel, non pas pour détruire, mais pour purifier, embraser, transformer. Il est la Gloire de Dieu rendue visible dans un homme.

Quand Yeshoua entre dans le Temple, c’est la Présence de Dieu qui entre. Quand Il parle, c’est la Parole vivante de la Torah qui se fait entendre. Quand Il touche les malades, c’est la Sainteté qui restaure la chair. Quand Il pardonne, c’est Dieu Lui-même qui agit.

Il est la Torah incarnée, Il est le temple vivant, Il est la manifestation de la sainteté divine au cœur de la terre.

Et comme dans Chemini, la sainteté ne s’arrête pas à l’autel. Elle descend dans la vie. Elle touche le quotidien. En Yeshoua, ce que nous vivons, ce que nous pensons, ce que nous faisons devient un espace de révélation. Il ne sépare pas le spirituel du matériel : Il sanctifie toute chose. Il purifie l’homme de l’intérieur, pour que la Présence divine puisse habiter dans chaque cœur.

La nourriture pure devient une parabole de notre appel : être un peuple qui ne vit pas selon ses désirs, mais selon l’Esprit.
Un peuple qui distingue, qui choisit, qui s’élève.
Un peuple qui révèle que Dieu habite sur la terre.

Voilà le mystère. Voilà la mission. Voilà la raison d’être du Messie.

C’est en cela qu’Il est l’achèvement de la Torah.
Il est le Tabernacle vivant, la Torah incarnée, la Gloire de Dieu manifestée dans un être humain.

En lui, Dieu s’est approché de l’homme comme jamais auparavant.
En lui, le Royaume des cieux s’est approché.
En lui, le feu est redescendu du ciel. 

Il est le huitième jour, le commencement d’un monde nouveau.
Celui où Dieu n’est plus enfermé dans un temple, mais vient habiter dans l’homme.

Le judaïsme attend la Présence divine sur terre par le Messie.
Mais Il est venu.
Il s’est approché.
Il a parlé.
Il a marché.
Il a aimé.
Il a guéri.
Il a pardonné.
Il a été crucifié.
Et Il est ressuscité.

Yeshoua est la Gloire de Dieu faite chair.
Il est le but vivant de la Torah.

Et c’est pour cela que tout change.
Parce qu’en lui, la séparation entre le ciel et la terre est brisée.
Le feu n’est plus confiné sur l’autel.
Il descend maintenant dans les cœurs.

C’est cela, l’essence du judaïsme.
Et c’est cela, la mission du Messie. C’est de révéler Dieu sur la terre.
être le visage visible de l’Invisible. incarner la Gloire.
 pour que Dieu habite à nouveau avec l’homme.

Le Royaume approche de plus en plus.
Et le Messie appelle chacun à devenir un sanctuaire vivant pour révéler Dieu sur terre à travers nous.

Car celui qui connait le fils, connait le Père; 

« Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. »

Shabbat shalom 

L . B

Lecture messianique: 

Actes; 10. 1 à  11; 18.

Romains; 1; 16 à 25.

Lecture de la parasha: Lévitique: Chapitre 9 verset 1 à chapitre 11 verset 47. 

Lecture de la haftarah: 2 Samuel: Chapitre  6 verset 10 à 7: 17. Ou 6: 1 à 19.  


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