Samedi 19 Août 2023.
Le visage de l’âme.
Cette semaine nous ouvrons nouveau regard avec la parasha Choftim.
Choftim par définition veut dire des juges.
Moïse nomme des juges afin qu’il n’y ait plus aucune injustice parmi le peuple.
Ces juges doivent être fidèle dans leur décisions selon la loi de Dieu, aucunes autres lois ne doit venir tenir la jurisprudence de la Torah.
Le peuple sera soumis à écouter et accepter leurs décisions et cela pour toutes les générations.
Ces juges devront être impartiaux.
Les crimes seront soumis à une investigation méticuleuse et minutieuse.
Dieu prescrit une loi à Moïse sur les crimes quand on ne connaît pas le meurtrier.
Et c’est sur cette loi que nous allons poser nos regards.
La loi sur les crimes non élucidés s’appelle en hébreux « La Eglah Aroufah ».
L’Eglah Aroufah exigeait que l’on brise le cou d’une génisse et que l’on se lave les mains avec de l’eau au dessus de la génisse pour expier le meurtrier éventuel.
En prononçant ces paroles: « Nos mains n’ont pas versé de sang, et nos yeux ne l’ont pas vu versé du sang, pardonne alors que ce sang ne sera pas porté à son compte ».
Car le sang versé du cadavre, retombera sur la tête du meurtrier.
Le temple est constitué de divers objets mais ici nous nous arrêtons sur le bassin des ablutions.
Le bassin d’airain situé entre le temple et l’autel était confectionné avec des miroirs positionnés en facette à l’intérieur, de façon à refléter le visage de toutes ces faces quand la personne venait pour faire le lavage des mains.
Exode 38; 8 – Il fit la cuve d’airain, avec sa base d’airain, en employant les miroirs des femmes qui s’assemblaient à l’entrée de la tente d’assignation.
Le miroir reflète dans les yeux notre âme.
Ainsi quand ils venaient se laver les mains ils s’examinaient pour voir si leur expression dans les yeux était bonne.
Nos yeux reflètent l’état du coeur.
Dans les yeux nous pouvons lire l’état d’âme de toute personne. Les yeux ne mentent jamais.
Dans les yeux on peut lire le caractère d’une personne, ses émotions, ses sentiments, sa personnalité, ses intentions.
Les yeux sont une source directe de vérité.
Les yeux sont les facettes véritables du visage.
Le regard dans son ensemble parle par l’expression, les plis autour des yeux, la dilatation des pupilles, la direction du regard, droit, fuyant ou sur le côté.
On y décèle aussi la colère, la surprise, l’attirance, la joie, la tristesse, le mensonge.
L’oeil, l’organe de la vue possède une symbolique très forte, car c’est dans l’oeil que l’on perçoit l’omniprésence de Dieu.
Nous sommes capables d’interpréter l’invisible, l’indicible, la présence du Messie Yeshoua.
Nos yeux reflètent celui qui vit en nous car nos yeux parlent et diffusent la lumière, même si on ne perçoit pas Dieu directement en regardant une personne, notre âme la perçoit tout de suite.
Car nos yeux sont la réalité de notre coeur.
Moïse sélectionna des Juges ayant le don de percevoir les coupables ou les non coupables. Ils voyaient les justes et les faux, les menteurs, les meurtriers. Ils avaient la faculté de voir le coeur.
Car ce qu’il y a de plus important chez l’Homme c’est son coeur.
Le coeur laisse passer l’amour ou la haine.
Psaume; 24; 4.
Celui qui a les mains innocentes et le coeur pur; Celui qui ne livre pas son âme au mensonge, Et qui ne jure pas pour tromper.
« Celui qui a le coeur pur, a les mains innocentes ».
Et c’est cela toute la question ?
Les mains innocentes c’est les mains qui ne sont pas chargées du sang du justes.
Car il y a toujours des meurtriers qui tuent ceux qui annoncent la vérité.
Tous les prophètes ont été poursuivis par les meurtriers.
Jérémie 26; 15.
Jérémie dit: Seulement sachez que, si vous me faites mourir, vous vous chargez du sang innocent, vous, cette ville et ses habitants; car l’Eternel m’a véritablement envoyé vers vous pour prononcer à vos oreilles toutes ces paroles.
Psaumes ; 94; 21.
Ils se rassemblent contre la vie du juste, et ils condamnent le sang innocent.
De tout temps il y a ceux qui veulent faire taire ceux qui prêchent la vérité c’est-à-dire qui annonce que le Messie est bien Yeshoua, qui nous a ordonné de suivre les commandements.
Jean dit le Baptiste fut assassiné car c’est lui qui ouvrait le chemin qui annonçait la venue du Messie Yeshoua.
Mathieu ; 23……
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les cimetières des justes, et que vous dites: Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des prophètes.
C’est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de bâton les autres dans vos lieux, et vous les persécuterez de ville en ville, afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette génération.
Le diable envoie ses sbires pour détruire les serviteurs de Dieu, ils répandent le sang innocent, le sang des justes.
Actes; 10; 42.
Yeshoua nous a ordonné de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts. Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.
Yeshoua a été établi par Dieu et nous a ordonné de prêcher le pardon en son Nom.
Il est Juge, de toute la terre.
Il est aussi notre avocat pour attester que nous sommes non coupables, car nous respectons la loi des commandements.
Avant que Yeshoua fut tué, Ponce Pilate le fit amener devant le tribunal.
Pilate était un juge, il s’assit sur le tribunal au lieu appelé le pavé qui se dit en hébreux Gabbatha, et il rassembla tous les juges pour délibérer du sort de Yeshoua.
C’était bientôt la fête de Pessah, la Pâque, et il était coutume de libérer un prisonnier chaque année pour cette fête.
Pilate convoqua Yeshoua; mais ne trouva rien de condamnable sur lui. Et ne voulait pas prononcer le verdict de coupable. Il dit aux religieux jugez le vous même. Qui eux aussi ne voulait pas le juger.
La foule insistante criait la mort de Yeshoua.
Pilate confia le sort du Messie à Hérode, mais Hérode refusa lui aussi de le condamner.
Pilate retourna vers les magistrats et insista sur le fait que Yeshoua était innocent est dit;
Je l’ai interrogé devant vous, et je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des choses dont vous l’accusez; Hérode non plus, car il nous l’a renvoyé, et voici, cet homme n’a rien fait qui soit digne de mort. Je le relâcherai donc, après l’avoir fait battre de bâton.
Mais le peuple criait, relâchez Barabbas le prisonnier et tuez Yeshoua.
Le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Yeshoua, pour le faire mourir, et ils n’en trouvaient pas, car plusieurs rendaient de faux témoignages contre lui, mais les témoignages ne s’accordaient pas.
Pilate se trouva face une décision qui changerai la face du monde car sa femme l’avais avertit de ce qu’elle avait reçu en songe qu’il n’y ait rien entre toi et se juste.
Pilate leur dit pour la troisième fois: Quel mal a-t-il fait? Je n’ai rien trouvé en lui qui mérite la mort.
Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu’il fût tué. Et leurs cris l’emportèrent: Pilate prononça que ce qu’ils demandaient serait fait.
Et il livra Yeshoua à leur volonté.
Pilate fit une inscription, qu’il plaça sur le poteau, et qui était ainsi conçue: Yeshoua de Nazareth, roi des Juifs.
Pilate, prit de l’eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit: Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde.
Et tout le peuple répondit: Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants!
Qui a tué Yeshoua?
Le sang de l’innocent est dans les mains de qui?
La foule, le peuple, les sadducéens, les pharisiens, Pilate le Romain, les juifs, les faux témoins?
Les textes ramènent la responsabilité ultime à la puissance Romaine. Le droit romain représentait la plus haute autorité de la justice, et Pilate va commettre, dans les formes, un déni de justice absolu ; il en porte la responsabilité juridique, et ce sont les soldats de Rome qui ont tué Yeshoua.
Donc le sang retombe sur Rome et ses enfants. Rome qui est la mère de toutes les communautés chrétiennes.
Les églises qui enfantent les chrétiens, en les séparant de leur frères juifs, ces églises qui accusent et qui tuent ceux qui prêchent Yeshoua sorti des rouleaux de la Torah.
Les églises ont du sang innocent dans leur mains depuis toutes ses générations.
C’est pourquoi à chaque shabbat les juifs et les messianiques procèdent au lavage des mains.
Car nul ne sait vraiment d’où il vient, de quels ancêtres déicides il a bien pu être la descendance.
Et donc la loi d’Eglah aroufah nous intéresse nous même jusqu’à aujourd’hui.
A shabbat nous procédons au lavage des mains.
La prière du lavage des mains à shabbat après avoir bu la coupe de vin et avant d’avoir mangé le pain.
Barou’h ata ado-naï élo-hénou mélè’h haolam achère kidéchanou
bémitzvotav vétsivanou al nétilat yadayim.
Béni sois-Tu, Eternel notre Dieu, Roi de l’Univers, qui nous a sanctifié par Ses
commandements, et nous a ordonné de nous laver les mains.
Puissions nous être acquittés si par nos impureté de coeur nous avons d’une manière ou d’une autre empêcher la propagation de la vérité sur le Messie Yeshoua.
Que notre repentance sincère nous libère d’un châtiment qui peut être depuis des générations et des générations sur nos têtes et puissions-nous maintenant être libre et affranchi de la culpabilité, car notre Juge est Yeshoua, que nos yeux reflètent notre coeur purifié.
Shabbat shalom
L . B
Lecture de la parasha: Deutéronome: Chapitre 16 verset 18 à chapitre 21 verset 9.
Lecture de la haftarah: Esaïe: Chapitre 51 verset 12 à chapitre 52 verset 12 + jusqu’au chapitre 53 verset:1 à 12.
Lecture messianique: 1 Corinthiens: Chapitre 5 verset 9 à 13; Hébreux: 10: 28,31.