Samedi 22 juillet 2023.
Son en audio de la parasha Devarim
Des mots d’amour !
Des mots d’amour !
La parasha de cette semaine se nomme Devarim qui veut dire : « Les mots ».
L’Eternel dit à Moïse de dire les mots au peuple.
37 jours avant de quitter ce monde, Moïse récapitule ce qui s’est passé durant les 40 années dans le désert.
Il retrace les événements négatifs vécues durant ce pèlerinage.
Il leur remémore les mots qu’ils ont dit contre lui, contre Dieu, contre les chefs des tribus, enfin contre tout.
Cette parasha se nomme aussi shabbat de la vision.
Car le prophète Esaïe décrit sa vision du futur.
Le sens littéraire pour décrire ce parcours que le peuple a traversé avec Moïse dans le désert se lit comme pour dire:
« Maintenant vous savez, la suite dépend de vous, où,
la suite c’est vous qui la décidaient, où le futur vous appartient ».
Notre passage dans l’au-delà nous appartient.
Nous avons le choix de préparer notre mort, choisir la paix éternelle ou le tourment éternel.
Un grand Sage d’Israël a eu cette vision:
Quand nous serons mort et que nous serons devant Dieu, qu’elle sera Sa première question?
-La première question qui nous sera posée, ne sera pas d’ordre religieux; comme, « As-tu prié? As-tu bien lu la bible? As-tu bien suivit les prescriptions de la loi?
Mais la première question sera. As-tu été honnête? As-tu rendu heureux les personnes qui t’entouraient?
As-tu pris soin des gens qui en avaient besoin? As-tu été bon envers les autres?
Ce qui remet en question notre idée de comportement en tant que croyant.
Si ce qui est important en premier c’est l’Amour, par là nous savons que Dieu existe.
Par notre texte on voit que la colère de Dieu envers le peuple ne vient pas parce que les gens se sont mal comporté d’un point de vue religieux, mais parce qu’ils se comportaient mal les uns envers les autres, ils n’étaient pas honnête car ils commettaient des fraudes pour augmenter leur profit personnel. Ils créent des histoires et des rumeurs, des divisions, du racisme, des jalousies, des procès.
Des violences verbales, des mots; qui blessent, des mots qui détruisent, des mots qui tuent, des mots qui éloignent, des mots qui font de la peine, des mots qui rabaissent, des mots, qui harcèlent, des mots qui critiquent, des mots qui découragent, les mots qui envoies des malédictions.
Et aussi les mots non dits.
Les 40 années dans le désert symbolisent le Jeûne. Le désert c’est l’absence de nourriture et d’eau, c’est une comparaison au jeûne alimentaire.
Dieu ne prend pas plaisir à des abstinences uniquement religieuses, mais Dieu prend plaisir à des abstinences de méchancetés.
C’est Esaïe qui en décrit le sens.
Esaïe; 58; 1 à 11.
Crie à plein gosier, ne te retiens pas, Elève ta voix comme une trompette, Et annonce à mon peuple ses iniquités, A la maison de Jacob ses péchés!
Tous les jours ils me cherchent, Ils veulent connaître mes voies; Comme une nation qui aurait pratiqué la justice Et n’aurait pas abandonné la loi de son Dieu, Ils me demandent des arrêts de justice, Ils désirent l’approche de Dieu. –
Pourquoi avons-nous jeûné, et tu n’y as point eu d’égard? pourquoi avons-nous affligé nos âmes, et tu ne t’en es point soucié? Voici, au jour de votre jeûne vous trouvez votre volonté, et vous exigez tout ce en quoi vous tourmentez les autres.
Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller, Pour frapper méchamment du poing; Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, Pour que votre voix soit entendue en haut.
Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, Un jour où l’homme humilie son âme? Courber la tête comme un jonc, Et se coucher sur le sac et la cendre, Est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, Un jour agréable à l’Eternel?
Voici le jeûne auquel je prends plaisir: Détache les chaînes de la méchanceté, Dénoue les liens de la servitude, Renvoie libres les opprimés, Et que l’on rompe toute espèce de joug;
Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable.
Alors ta lumière poindra comme l’aurore, Et ta guérison germera promptement; Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l’Eternel t’accompagnera.
Alors tu appelleras, et l’Eternel répondra; Tu crieras, et il dira: Me voici! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, Les gestes menaçants et les discours injurieux,
Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, Si tu rassasies l’âme indigente, Ta lumière se lèvera sur l’obscurité, Et tes ténèbres seront comme le midi.
L’Eternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, Et il redonnera de la vigueur à tes membres; Tu seras comme un jardin arrosé, Comme une source dont les eaux ne tarissent pas.
-Durant ces années le peuple s’est conduit comme des gens ordinaires, des gens du monde, des sans Dieu.
Ce que Dieu attend de son peuple s’est qu’ils se conduisent comme des gens extraordinaires, des gens exceptionnels, des gens qui aiment. C’est à cela que Dieu nous reconnaît.
Alors un jour devant Dieu que devrions nous lui dire?
Oui j’ai aimé les autres, je n’ai pas trahi le commandement; car en aimant les autres, c’est toi que j’ai aimé. Car tu vit en moi comme dans les autres.
Dans la bible il y a ces mots: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
« Tu aimeras l’Éternel ton Dieu ».
Les deux amours ne font qu’un.
On ne peut pas les dissocier, car ils sont d’une seule essence. Et comme ils sont d’une essence unique, aimé Dieu c’est aimé les mots du livre.
Celui qui aime les mots de la bible finira par intégrer la conscience que le but et la raison d’être de la bible est de rassembler Dieu et son peuple.
Et celui qui aime véritablement un autre croyant en viendra inévitablement à aimer Dieu, puisque l’amour de son prochain est en substance, l’amour de Dieu; et il se sentira poussé à se rapprocher de ses frères juifs et de la Torah, qui est l’expression de leur lien avec Dieu.
Quand il y a l’amour de Dieu, mais pas l’amour de la Torah et pas l’amour d’Israël, cela signifie que l’amour de Dieu est également défaillant.
D’autre part, quand il y a l’amour d’un Juif, cela finira par amener aussi un amour de la Torah et un amour de Dieu.
L’amour de la Torah et du peuple juif amènera à l’amour du vrai Messie en la personne de Yeshoua, ce juif qui par amour est mort pour nous ramener auprès de Dieu éternellement.
C’est par l’amour que l’on se reconnaît les uns les autres. Car cet amour n’est pas un amour humain, il est un amour Divin, seul Dieu partage cet amour avec nous.
Le royaume de Dieu se construit avec des âmes cimentées par l’amour.
Car dans ce royaume nous ne formerons plus qu’un seul corps.
Nous ne sommes pas une religion, nous sommes une âme unique qui s’irradie en de nombreux corps, s’ attachant ensemble pour ne faire qu’un.
Un corps sain est un corps dont tous les éléments fonctionnent en harmonie.
Un peuple en bonne santé est une grande famille bienveillante dans laquelle chacun des membres aime les autres comme lui-même ou elle-même. Dans laquelle si un croyant traverse une mauvaise passe, les autres lui tiennent la main. Dans laquelle, quand l’un connaît le succès, nous le célébrons tous.
Dans laquelle personne n’est catalogué ou exclu à cause de ses différences ou de son passé.
Dans laquelle chacun court accomplir un acte de bonté en faveur d’un autre et ferme ses yeux et ses oreilles devant la honte d’autrui.
L’amour envers ceux qui sont le plus proche de chez soi entretient l’amour pour la grande famille de l’humanité et, de là, pour toutes les créatures de Dieu. Car si l’amour ne démarrait pas à la maison, d’où viendrait-il ?
La suite de notre vie, c’est nous qui la décidons, car le futur nous appartient ».
Nous choisissons de dire les mots qui pardonnent, les mots qui réparent, les mots qui donnent la paix, les mots qui donnent la joie, les mots d’amour.
Mathieu 7;12.
Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes.
Ainsi s’accomplit toute la loi.
Soyons de ceux qui diffusent l’amour, la joie, le pardon, le rire, le partage, la bonne humeur. Ainsi nous saurons que Dieu est en nous et notre avenir est assuré pour l’éternité.
Car est béni éternellement celui qui apporte la joie, l’amour, la paix autour de lui.
Shabbat shalom
L.B
Lecture de la parasha : Deutéronome : Chapitre 1 verset 1 à chapitre 3 verset 22.
Lecture de la haftarah : Esaïe : Chapitre 1 verset 1 à 27.
Lecture messianique : Jean : 15: 1 à 11. Hébreux: 3 : 7 à 4:11.