Parasha Hayé Sarah.
Deux devis funéraires.
Parasha Hayé Sarah.
Deux devis funéraires.
La parasha Hayé Sarah se traduit exactement par : Les vies de Sarah, suggérant l’idée de dimension de vie ici-bas et à venir. Cette parasha sur la vie d’Abraham nous amène à raisonner de ce qui demeure quand tout passe.
Abraham achète le champ et la grotte de Makpéla pour 400 sicles d’argent et y enterre Sarah.
Abraham envoie son serviteur chez sa parenté pour trouver une épouse pour Isaac, et rencontre Rébecca au puits. Selon les signes pour la reconnaître. Isaac la rencontre et se marie avec elle, consolé de la mort de sa mère.
Abraham a plusieurs fils mais donne l’héritage à Isaac.
Puis la mort d’Abraham à 175 ans ; Isaac et Ismaël l’enterrent à Makpéla, auprès de Sarah, puis mort d’Ismaël, enterré loin de là.
Si on creuse un peu la guématria de cette parasha, on tombe sur de belles révélations :
Le champ de Makpéla, le caveau des patriarches.
Makpéla donne 175 en nombre guematria, pareil que l’âge de la mort d’Abraham, 175 ans : ce n’est pas un hasard.
Ce 175 veut dire : C’est une belle fin, une vie qui se finit bien.
On comprend alors que ce caveau est destiné à ceux qui ont une fin heureuse, une vie bien accomplie, comme il est dit sur Abraham : « Il mourut dans une heureuse vieillesse, rassasié de jours. »
Makpéla veut dire aussi « double » : c’est un caveau double.
La grotte double, est décrite dans la Bible comme un caveau pour les couples : Abraham et Sarah, Isaac et Rébecca, Jacob et Léa, c’est une image de l’âme reconstituée.
Ici, cet endroit, ce champ, définit l’âme sauvée, l’âme qui a retrouvé la deuxième partie de son âme : le couple Yeshoua et les croyants sauvés, l’âme restaurée.
Ce texte va encore plus loin pour nous apprendre : Abraham a acheté ce champ 400 sicles d’argent. 400, en guematria, donne l’idée d’achèvement .
Cet enchaînement de constats nous fait comprendre aussi que ce tombeau est réservé aux descendants d’Isaac, les fils de la promesse, ceux qui sont nés de Dieu, car les autres fils d’Abraham, les fils de la chair, seront enterrés en Orient. Comme pour dire que le destin de l’âme s’oriente à la mort.
On pourrait dire symboliquement qu’Abraham a fait préparer deux devis funéraires, comme s’il y avait des vies qui avaient un grand prix et des vies bradées.
Il y a ceux qui ont fait de leur vie quelque chose de bien et ceux qui ont échoué. Ceux qui sont devenus enfants de la promesse en cherchant Dieu, et ceux qui s’en sont désintéressés. Comme il faut le dire, nous sommes tous nés enfants de la chair au départ, mais par notre volonté de chercher Dieu durant notre vie, on est devenu enfant de la promesse : c’est ce que veut dire notre parasha.
Sarah a transmis à Rébecca toutes les valeurs de la Torah ; elle lui a légué les vertus de la femme vertueuse, l’épouse qui est l’image du peuple de Dieu qui se soumet à Dieu, en sanctifiant sa maison le jour du Shabbat et en bénissant sa descendance.
Beauté du texte qui va encore plus loin : les prophètes Jérémie et Zacharie ont donné la vision de ce qui allait arriver.
Ils décrivent un autre champ, un cimetière dédié aux âmes perdues, ce champ dans la vallée de Ben-Hinnom, Topheth : c’est la vallée du sang, car là étaient offerts le sang des enfants, la vallée du carnage, qui fut achetée pour 30 pièces d’argent.
Ces passages annoncent une cité funéraire qui est payée au prix le plus bas : 30 pièces d’argent, c’est le prix d’un esclave, le prix de celui qui « n’a pas de prix ». Le prophète parle d’un prix de dévalorisation : il dit « Ils m’ont estimé à 30 pièces d’argent », alors Dieu lui dit : « Jette-les au potier » ; c’est le champ du potier, le champ où le sang a été versé, le champ de la malédiction. Ce champ du potier, c’est aussi ce champ de la vallée de Ben-Hinnom?
Les prophètes, dans leur vision, parlent déjà du cimetière réservé aux âmes qui n’ont pas accompli leur vie. La vallée du carnage n’est pas une destination finale, car il n’est pas dit que c’est la cité de la fin : il est dit que c’est la fosse pour ceux qui reviendront.
Les prophètes Jérémie et Zacharie annoncent les faits que l’on retrouve dans Matthieu 27, avec cette histoire quand Judas a trahi Yeshoua pour 30 pièces d’argent. C’est le prix du mépris de Yeshoua. Le prix le plus bas pour la valeur d’un homme.
Alors, deux devis funéraires : un pour un futur éternel auprès de Dieu, et un autre devis pour un futur qui n’est pas enviable.
Préparer ses obsèques, ce n’est pas préparer sa tombe pour y mettre un cercueil avec un corps de chair ; préparer ses obsèques, c’est faire un devis auprès de Yeshoua, là où l’espérance a un prix.
1 Corinthiens 6; 20 : Car vous avez été rachetés à un grand prix. »
Vous avez été rachetés par le sang précieux du Messie.
La valeur de l’âme est infinie, et c’est Yeshoua qui a donné sa vie en rançon, sacrifiée pour notre rachat.
Les portes du paradis et les portes de l’enfer ont des serrures, mais seule la clé du paradis, c’est Yeshoua qui la donne.
La parasha Hayé Sarah n’est pas un jugement : c’est un avertissement qui résonne aux oreilles de la descendance d’Abraham pour qu’ils deviennent de la descendance d’Isaac, car ceux sortis d’Abraham ne sont pas tous à Makpéla. Certains sont destinés à la vallée du carnage, s’ils ne se repentent pas, s’ils se détournent de Dieu.
Chacun de nous est responsable de sa destinée ; chacun de nous fait son devis de funérailles : on a tous le choix de se payer le meilleur pour une fin heureuse et rassasiée de jours.
Ainsi, le tombeau de Makpéla, c’est une vie accomplie, une vie bénie, une vie qui finit bien.
Reconnaître le Messie Yeshoua, c’est l’accomplissement d’une vie bénie, une vie réussie, une vie qui est l’achèvement d’une vie heureuse.
Le champ du potier, ce champ du sang versé, nous rappelle que notre destin est encore entre nos mains pour changer de destinée, car le potier ne peut-il pas changer ce pot de terre en pot d’honneur, comme il est écrit dans Romains 9; 20-21 :
Ô homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ?
Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vulgaire ?
Car au fond, nous qui sommes tous enfants de la chair, nous portons un trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous.
2 Timothée 2; 20-21 :
Dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais il y en a aussi de bois et de terre ; les uns sont des vases d’honneur, et les autres sont d’un usage vil.
Si donc quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre.
Le vrai sens de la vie s’est devenir enfant de la promesse en Isaac image du peuple messianique qui a reconnu son Seigneur et Sauveur, uni à lui dans le lieu de l’achèvement, le lieu d’un parcours fini, le lieu d’une vie rassasiée et qui finit unie à Dieu pour l’éternité. Comme Isaac c’est uni à Rebecca.
Aujourd’hui, vivant, nous choisissons notre vie et, ce faisant, nous choisissons déjà notre tombe : Makpéla ou le Champ du Sang.
Le bon choix c’est suivre Yeshoua de tout son cœur : prix entier de l’espérance scellée, achèvement en paix.
Que notre devis éternel soit signé dans sa grâce, dès maintenant.
Shabbat shalom
L . B
Lecture de la Parasha : Genèse 23:1 – 25:18
Lecture de la Haftarah : 1 Rois 1:1-31
Lecture messianique : mathieu; 8; 10,22; 27; 3,10.
Luc; 9; 57 , 62

