Parasha Lekh Lekha 2025


Un beau projet.

Un beau projet.

La parasha Lekh Lekha nous ouvre sur un projet.
Pas un petit projet humain, mais le projet de Dieu.

Dieu parle à Abraham et lui dit de quitter son pays, sa maison, tout ce qu’il connaît, pour aller vers une terre qu’Il lui montrera. Abraham part. Mais partir ne veut pas dire que tout se passe bien. En répondant à l’appel, il entre tout de suite dans l’inconnu : il se détache de ses sécurités, il traverse un pays étranger, il affronte la famine, il doit descendre en Égypte, se tenir devant Pharaon, puis plus tard la dispute avec Lot qui entraîne des conflits entre rois. 

Abraham passe d’une vie stable à une vie troublée. Il n’est pas porté par le confort, il est porté par l’appel.

C’est important de le dire : l’appel de Dieu n’est pas toujours facile. C’est souvent un déchirement. C’est normal d’avoir peur quand tout s’écroule autour. C’est normal d’être traversé d’angoisse quand on quitte ses repères. 

Abraham n’est plus celui qu’il était. Il ne peut pas revenir en arrière. Il est maintenant sur le chemin du projet de Dieu.

Et dans ce projet, Dieu ne le laisse pas dans le noir. Dieu lui donne une vision.

Dans une nuit, Dieu fait lever les yeux d’Abraham vers le ciel :
« Regarde le ciel, et compte les étoiles… ainsi sera ta descendance. »

Ce n’est pas juste une belle image. C’est une révélation. Abraham n’est pas seulement en train de voir des étoiles. 

Il voit une descendance innombrable, vivante, répandue comme une constellation. Abraham a la vision dans cette voie lactée comme un immense livre ou les noms des appelés sont inscrits.

 Il sait que ce qu’il vit maintenant, dans l’inconfort, dans la peur, n’est pas la fin de l’histoire. Il voit que Dieu construit une œuvre qui le dépasse, alors la paix lui donne la force de continuer.

Yeshoua dira plus tard :
« Abraham, votre père, s’est réjoui de ce qu’il verrait mon jour ; il l’a vu, et il s’est réjoui. » (Jean 8:56)

Cela veut dire : sous ce ciel, Abraham a entrevu le Messie. Il a vu le Jour du Messie, le Jour où la promesse prendrait chair. Il a vu le cœur du projet. Il a vu que la bénédiction n’allait pas rester enfermée dans son campement, mais qu’elle allait toucher le monde entier.

C’est exactement ce que dira plus tard l’Écriture :
« Afin que la bénédiction d’Abraham parvienne aux nations en Yeshoua le Messie, et que nous recevions par la foi la promesse de l’Esprit. » (Galates 3:14)

Mais ce n’est pas tout. Dans cette parasha, Abraham rencontre aussi Melchisédek :
« Melchisédek, roi de Salem, apporta du pain et du vin ; il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abraham. » 

Ce passage est capital. Melchisédek est présenté comme roi et en même temps prêtre. 

Le Nouveau Testament l’applique directement à Yeshoua. 

Il dit de lui qu’il est « roi de justice » et « roi de paix », et qu’il est prêtre « pour toujours » (Hébreux 7:2 à 3). 

Autrement dit : Yeshoua n’est pas seulement Roi. Il est aussi Roi de paix, roi de justice, et prêtre éternel.

Ce détail-là appartient aussi au projet. Dieu montre à Abraham, dans sa propre génération, le modèle du Messie : un roi-prêtre qui bénit, qui apporte le pain et le vin, qui se tient devant Dieu pour les autres, et dont l’autorité ne se termine pas. Déjà là, dès Lekh Lekha, l’identité du Messie est annoncée il est nommé Yeshoua.

Alors on comprend quelque chose :
La vision des étoiles n’est pas seulement une vision de quantité beaucoup de descendants, c’est une vision d’identité. Chaque étoile est une âme appelée. Chaque lumière dans la nuit appartient au projet. Abraham voit une famille spirituelle portée par le Messie. Il voit un peuple relié entre ciel et terre. Il voit des noms.

Parce que le projet de Dieu n’est pas seulement géographique aller dans un pays. Il est aussi existentiel : écrire des noms dans la vie éternelle.

Yeshoua dira plus tard à ses disciples :
« Réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. » (Luc 10:20)

 Le projet, ce n’est pas juste une marche dans le désert. Le projet, c’est d’appartenir à Dieu, d’être inscrit.

Abraham ne voit pas ce projet depuis un canapé. Il le voit en pleine épreuve. Il le voit au milieu des peurs, des séparations, des tensions familiales, des injustices humaines, des dangers politiques, de la famine. Il le voit quand il n’a aucune maîtrise sur les événements.

C’est exactement là que Dieu lui donne la vision.

Et ça, ça nous parle directement.

Parce que nous aussi, on peut être appelés par Dieu, et au lieu d’avoir la paix tout de suite, on se retrouve aspirés dans un tunnel : perte de repères, perte de confort, conflits, manque, émotions qui secouent, solitude, peur de l’avenir, incompréhension de ce qui arrive. On peut avoir l’impression de tout perdre. On peut même se demander : “Est-ce que je n’ai pas fait une erreur ? Est-ce que j’ai bien entendu Dieu ? Pourquoi dès que j’obéis, ma vie devient compliquée ?”

Mais Dieu ne nous oublie pas il nous laisses ses mots :

« Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire. » (2 Corinthiens 4; 17)

Ce verset ne dit pas que la souffrance n’est rien. Il dit qu’elle n’est pas la fin. Elle est momentanée, elle travaille pour quelque chose de plus lourd, plus durable, plus réel, plus éternel. C’est exactement le mouvement d’Abraham : sa marche douloureuse et incertaine participe à quelque chose qui dépasse sa propre vie.

Le projet de Dieu, c’est de faire naître un peuple de lumière au milieu de la nuit.
Un peuple relié à Yeshoua, Roi de justice et Prêtre éternel.
Un peuple dont les noms sont écrits dans le ciel.
Un peuple qui traverse l’épreuve, mais qui garde la promesse.

Alors la vraie question devient personnelle :

Est-ce que je fais partie de ce projet ?
Est-ce que mon nom fait partie de cette histoire que Dieu écrit ?
Est-ce que je suis encore en train de vivre pour mon confort, ou est-ce que j’ai déjà levé les yeux vers le ciel pour entrer dans Sa vision ?
Est-ce que j’accepte que ma nuit ne soit pas la fin, mais le lieu où Dieu m’appelle ?
Est-ce que je reconnais le Messie comme Abraham l’a reconnu  dans la nuit, avant même d’avoir tout reçu ?

Parce que la parasha  ne parle pas seulement d’Abraham.
Lekh Lekha, ça parle de nous.
Dieu nous appelle a lever  les yeux vers le ciel pour recevoir la vision.

Nous montrer que nous aussi on est prévu dans le projet et on en fait partie car le Nefesh Messianique sont  ses étoiles qui sont l’âme de Yeshoua.

Dieu n’a pas seulement montré un projet à Abraham : Il nous y associe aujourd’hui. 

Si tu entends l’appel au cœur de ta nuit, sache que tu n’es pas perdu dans l’ombre : 

Dieu veut déjà te faire entrevoir le jour de Yeshoua. Tu es appelé, connu, compté. Et comme Abraham, tu peux te réjouir d’avance : la gloire qui vient est plus grande que ce que tu traverses maintenant.

Shabbat shalom 

L . B

Lecture de la parasha: Genèse: Chapitre 12 verset 1 à chapitre 17 verset 27.

Lecture de la haftarah: Esaïe: Chapitre 40 verset 27 à chapitre 41 verset 16.

Lecture messianique: Jean ; 8; 56. Actes 7; 1,8. 

Galates: 3; 7 à 9. 3; 14.  3;15 à 18. Hébreux 7; 1,19.


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