Samedi 3 mai 2025
Entre blancheur et vérité.
Entre blancheur et vérité.
Parasha Tazria – Metsora.
Cette semaine, nous lisons deux parasha jumelées : Tazria et Metsora. Ensemble, elles abordent un thème profondément spirituel : le lien entre l’âme et le corps, entre ce que l’homme porte à l’extérieur et ce qu’il nourrit à l’intérieur.
Ces deux parasha, décrivent des lois concernant une affection mystérieuse — la tsaraat, souvent traduite par « lèpre », car la peau devient blanche comme la neige.
Mais cette affection n’est pas une simple maladie de peau. Elle est un signal du ciel, un reflet visible d’une réalité intérieure. Une alerte divine : ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui le rend impur, mais ce qui sort de son cœur.
Tazria signifie : « ce que tu ensemenceras ». Cela parle de semence spirituelle. De ce que tu fais germer en toi, dans ton corps, dans ton esprit. Car le corps peut devenir soit un sanctuaire, soit un tombeau, selon la semence qu’il accueille.
Metsora, c’est le lépreux. Il est mis à l’écart, non pour être puni ou rejeté, mais pour entrer dans un chemin de restauration. Selon la tradition, le prêtre traçait sur le front la lettre TAV, dernier signe de l’alphabet hébreu. Un symbole fort : le sceau divin, apposé sur ceux qui espère le Messie.
Ces deux parasha évoquent aussi, en filigrane, l’histoire du péché originel. Une image poétique nous vient à l’esprit : Blanche-Neige.
Blanche comme la neige, pure, mais marquée de tsaraat. Exilée du palais de lumière, elle erre dans une forêt obscure — image de l’âme humaine, chassée d’Éden. Elle trouve refuge auprès de sept êtres humbles, ouvriers de l’ombre, chercheurs de pierres précieuses. Comme les disciples de Yeshoua, ils creusent dans les profondeurs du monde à la recherche de la lumière.
Avant de partir travailler, les sept nains disent à Blanche-Neige :
« Et surtout, n’ouvre la porte à personne ! »
Ils pressentent le danger, même s’ils ne le voient pas encore.
C’est une mise en garde simple… mais profonde.
Car derrière une porte ouverte à la curiosité ou à la naïveté peut se cacher le piège du mal.
Et la Parole de Dieu nous dit :
« Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie. »
Car parfois, derrière une voix douce se cache un piège mortel.
« Les lèvres de l’étrangère distillent le miel, mais à la fin, elle est amère comme l’absinthe. »
Le danger ne vient pas toujours avec un cri — il vient parfois avec une promesse séduisante.
Car un jour, la tentation vient. La sorcière ne crie pas « Meurs ! » — elle flatte un rêve. Elle tend une pomme brillante, symbole du fruit défendu. Le piège est ancien. Le serpent disait déjà à Ève : « Vos yeux s’ouvriront… ».
Aujourd’hui encore, beaucoup d’âmes sincères, aspirant à l’amour, à la vérité, à la paix, tombent dans des pièges spirituels, des relations toxiques, des doctrines séduisantes. Non pas parce qu’elles rêvent mal… mais parce qu’un mensonge a revêtu leur rêve d’un vernis trompeur.
Blanche-Neige croque le fruit. Et elle s’endort. Non d’un sommeil naturel, mais d’un sommeil spirituel.
Comme Ève, comme tant de cœurs aujourd’hui, séduits non par le mal, mais par un faux bien, une lumière falsifiée.
Mais voici que vient le Prince Véritable. Il ne vient pas avec une pomme… mais avec un cœur transpercé.
Son baiser n’est pas romantique — il est réveil. Il n’est pas une promesse de rêve — il est résurrection.
Yeshoua, le Messie, embrasse l’humanité blessée et la relève. Il ne flatte pas nos désirs, il les purifie dans le feu de l’amour.
En ce Shabbat, posons un regard honnête sur notre chemin :
Nos illusions religieuses, nos compromis, les semences que nous avons laissées pousser…
Car ce que nous ensemençons, nous le ferons vivre. Et cela portera du fruit — bon ou mauvais.
Le seul ensemencement incorruptible, c’est Yeshoua :
La semence tombée en terre, morte pour nous, ressuscitée pour porter en nous la sainteté, la vérité, la réconciliation.
Yeshoua n’apporte pas une religion humaine.
Il ouvre un chemin vivant vers le cœur du Père.
Un chemin de lumière, de guérison, de résurrection.
Soyons vigilants. Ne nourrissons pas des illusions déguisées en foi.
Cherchons la semence du Royaume, pas un faux messie, ni une apparence de spiritualité.
Car si l’émotion humaine peut toucher, seul l’amour divin transforme.
Ne prêtez pas l’oreille à la sorcière qui flatte et endort.
Sortez des lieux où les fausses doctrines empoisonnent les âmes.
Écoutez l’appel de Yeshoua, le Prince véritable, qui parle à votre cœur selon la vérité de la Torah.
« Écoutez la voix de Yeshoua qui vous réveille, car en dehors de la Torah, il n’y a pas de vérité. »« Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Messie t’éclairera »
🕊 Prière – Le Sceau du Messie.
Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,
Toi qui es Saint, Vérité et Vie,
Nous nous approchons de Toi en ce Shabbat,
avec des cœurs humbles et des âmes qui soupirent après Ta lumière.
Nous reconnaissons que sans Ton Messie, Yeshoua,
nous sommes comme des exilés, marqués par le péché,
éloignés de Ta présence, sans espérance.
Mais aujourd’hui, nous nous souvenons de Ta promesse :
Tu marques les tiens du sceau vivant,
Tu apposes Ta marque sur nos fronts,
Tu nous sépares pour Toi, pour la vie éternelle.
Grave en nous, ô Père, par Ton Esprit,
le sceau du Messie, le signe de Ton Alliance,
que nul homme, nulle puissance, nul mensonge ne pourra effacer.
Que nos vies deviennent témoignage de Ta fidélité,
Que nos paroles soient semence de vérité,
Que nos pas suivent Ton chemin de lumière,
et que notre souffle entier annonce Ton Règne.
Nous Te bénissons, Toi qui purifies,
Toi qui guéris, Toi qui restaures,
et nous proclamons avec foi :
Nous appartenons à l’Éternel, par Yeshoua, Ton Messie vivant. Amen.
Shabbat Shalom
L . B.
Lecture de la parasha:
Tazria:
Lévitique:
Chapitre: 12 verset 1 à chapitre 13 verset 59.
Lecture de la parasha:
Metsora:
Lévitique:
Chapitre:14 verset 1 à chapitre 15 verset 33.
Lecture de la Haftarah: 2 rois: Chapitre 7 verset 3 à 20.
Lecture messianique:
Mathieu: 8:1à 4. 9: 20 à 26. 11: 2 à 6.