Samedi 18 novembre 2023
Les deux font la paire.
La parasha Toledot c’est l’histoire des naissances.
C’est l’histoire d’Isaac, mais ça pourrait-être aussi l’histoire de Rebecca.
Le texte commence par: Voici les descendants d’Isaac fils d’Abraham Jacob et Esaü.
Rebecca devint enceinte de jumeaux cette grossesse difficile l’a amené à dire devant Dieu « Pourquoi se battent’ ils dans mon ventre. Si cela est ainsi pourquoi suis-je là enceinte.
Et l’Eternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l’autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit.
Rebecca accoucha d’Esaü qui était roux et poilus et de Jacob qui tenait de sa main le talon d’Esaü.
Ces enfants grandirent.
Esaü eut faim, il demanda à son frère Jacob de lui donner son plat de lentille rouge contre son droit d’aînesse.
Ce symbole nous annonce la couleur de ce qui se cache dans les lignes du texte.
Les lentilles sont un plat de deuil.
On comprend que Esaü renonce à sa vie, il meurt à son héritage terrestre, et c’est Jacob qui reçoit l’héritage spirituel.
Le spirituel prend le dessus sur le terrestre.
Esaü élève son âme car ils sont une même âme.
Esaü devint un habile chasseur, un homme des champs; mais Jacob fut un homme tranquille, qui restait sous les tentes. Isaac aimait Esaü, parce qu’il mangeait du gibier, et Rebecca aimait Jacob.
Il y a un fait surprenant c’est que Isaac aimait Esaü et Rebecca aimait Jacob.
On se demande: est-ce vraiment possible que Isaac se trompe?
En fait l’explication c’est que le sens donné c’est que l’homme représente l’extériorité de l’être, et que la femme représente l’intériorité.
La vie elle-même nous le montre en général par le modèle le plus proche de notre bon sens.
Esaü l’homme est responsable de l’extérieur de la maison, il chasse, il travaille, il protège, il est fort pour le combat et l’armée, car il est créé pour cela.
C’est dans ce sens que se révèle le verset, Isaac transmet à son fils Esaü sa masculinité. Il aime Esaü pour ce qu’il est.
A travers Rebecca, Jacob reçoit sa partie intérieure, c’est par elle qu’il reçoit ce qu’il se passe à la maison. La femme est responsable de ce qu’il se passe à la maison. La vie intérieure qui s’exprime par la spiritualité.
Jacob vit dans la tente, dans la maison.
Esaü est la représentation extérieur de l’être humain, il est conçu pour ne pas laissé trop apparaître ce qui ce vie à la maison, il protège sa femme, c’est à dire son intériorité qui est spirituel.
Ce qui est spirituel reste caché à l’abri des regards, à l’abri des dangers.
Esaü et Jacob sont une complémentarité de l’être humain, les deux font la paire. Ils symbolisent l’être entier, celui que l’on voit et celui que l’on ne voit pas.
On peut être spirituel à la maison et le caché devant le monde, au travail, dans certaine famille, devant les collègues, à l’école ou devant les voisins.
Ce sens devrait être considéré car si on s’expose trop on se met en danger.
D’ailleurs il est maintenant difficile d’afficher sa spiritualité, porter une étoile de David, une mézouza sur sa porte, une kippa, ou même parfois une croix, les symboles extérieurs peuvent devenir un danger pour nous.
La parasha relate aussi le fait que Isaac dira à Abimelec que Rebecca était sa soeur ce qui confirme encore la réalité du sens. Isaac veut protéger son intériorité, ce qui est en lui sa spiritualité représentée par Rebecca. Il ne veut pas la présenter comme sa femme pour ne pas se mettre en danger.
La sagesse féminine si elle est spirituelle, influence toujours l’homme, et ce qui se passe à l’intérieur est plus important que ce qui se passe à l’extérieur.
La foi en Dieu c’est l’intériorité.
L’homme a le devoir de prier, l’homme peut extérioriser dans les lieux appropriés sa foi. Quand l’homme prie dans son assemblé ou chez lui, il extériorise sa foi.
La femme a le devoir et le privilège d’allumer les bougies de shabbat et en général d’organiser tout le shabbat, repas, pain etc… C’est un grand honneur que de faire entrer le shabbat dans sa maison.
Les femmes s’assurent aussi que ses enfants s’attachent à Dieu et qu’ils suivent le chemin de la sainteté.
La parasha évoque la conversation entre un père et son fils au cours de laquelle il l’éduque sur la pratique et la façon de faire, la transmission du père à son fils, sur le devoir qui est commandé aux hommes.
C’est l’homme qui apprend à ses enfants à avoir une bonne conduite à l’extérieur. Le père est le modèle pour les enfants, honnêteté, persévérance, force et pudeur.
Esaü et Jacob sont l’unité de Rebecca et Isaac.
C’est l’être humain corps et âme.
Avant même leur naissance, ils luttent pour vivre dans le monde qui les attend.
Nous avons à lutter et à comprendre que ce monde est contraire à Dieu et contraire au bien, il faut comprendre notre place dans ce monde, vivre pour Dieu sur terre c’est pas facile et ça ne va pas en s’arrangeant.
Israël lutte pour sa survie, il est attaqué par les opposants à Dieu. Les actualités nous le prouvent. Les opposants à Dieu n’ont qu’une idée: éradiquer Israël et le peuple qui vit pour Dieu.
Il est important de choisir Dieu, mais il n’est pas nécessaire de s’afficher, en tant que croyants.
Car de toute façon ce que Dieu regarde c’est notre coeur, notre foi qui est notre intériorité.
Soyons comme des Esaü dans ce monde, fort et audacieux et soyons comme des Jacob à la maison devant Dieu.
Nous sommes nés humains pour ce monde, mais nous sommes aussi nés spirituellement pour Dieu.
En Isaac sera nommée pour toi une postérité, c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité.
Il fut dit à Rebecca: L’aîné sera assujetti au plus jeune; selon qu’il est écrit: J’ai aimé Jacob Et j’ai haï Esaü.
Car c’est notre corps qui sera assujetti à notre âme.
Oracle, parole de l’Eternel à Israël par Malachie.
Je vous ai aimés, dit l’Eternel. Et vous dites: En quoi nous as-tu aimés?
Esaü n’est-il pas frère de Jacob? dit l’Eternel. Cependant j’ai aimé Jacob, Et j’ai eu de la haine pour Esaü.
C’est ce qui est la parole de Dieu. J’ai aimé votre âme parce que vous me l’avez offert en sacrifice en cela j’ai eu de la haine pour vos corps qui on touché la corruption de ce monde.
Vous venez devant moi m’apporter des offrandes malades, et vous m’offenser.
Cette parasha nous exhorte à faire de nous des croyants faibles aux yeux du monde, mais aussi des personnes fortes devant Dieu, pour vivre dans ce monde.
Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes.
Et d’être des croyants fort devant Dieu.
Et cela dès que rentre le shabbat chacun de nous a laissé son Esaü, homme de la terre, pour devenir Jacob l’homme spirituel.
Ce que nous engendrons en nous sera la meilleure part pour le Seigneur. Car ce que nous engendrons en nous est le fils de Dieu Yeshoua.
Il ne se verra pas de l’extérieur, car il est né à l’intérieur, et ceux qui seront comme nous les héritiers de la promesse en Isaac le verront s’extérioriser en nous.
Car à la fin comme pour Jacob c’est lui qui reçoit la grande bénédiction de son père.
Maudit soit quiconque te maudira, et béni soit quiconque te bénira.
Nous aussi nous sommes bénis par le Père, protéger, et aimé.
Car Il dit:
Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
Shabbat shalom
L . B
Lecture de la parasha : Genèse : Chapitre 25 verset 19 à chapitre 28 verset 9.
Lecture de la haftarah : Malachie: Chapitre 1 verset 1 à chapitre 2 verset 7.
Lecture messianique : Romains : Chapitre 9 verset 6 à 16. Hébreux : Chapitre 11verset 20 et chapitre 12 verset 14 à 17.