Parasha Vayéra


Samedi 16 novembre 2024.

Promesses Tenues.

Promesses tenues.

La parasha Vayéra raconte comment Dieu apparaît à Abraham et annonce que Sarah aura un fils malgré son âge avancé. Abraham intercède pour sauver Sodome, mais la ville est détruite. Loth et ses filles échappent cependant à la catastrophe. Sarah donne naissance à Isaac, accomplissant ainsi la promesse divine. Plus tard, Agar et Ismaël sont chassés, mais Dieu leur promet une grande descendance. Enfin, Dieu met Abraham à l’épreuve en lui demandant de sacrifier Isaac. Au dernier moment, un ange intervient, et un bélier est offert en remplacement. Ce texte exprime les thèmes de la foi, de l’obéissance et de la fidélité divine.

Au cœur de ce récit, se manifeste l’épreuve de la foi. Tous ces événements semblent défier la logique et le naturel, et les promesses faites à Abraham paraissent presque incroyables. Comme nous, dans nos propres épreuves, nous pouvons nous sentir perdus, ne voyant aucune issue. L’épreuve de la foi est difficile à comprendre : pourquoi Dieu, qui voit le cœur, a-t-il besoin de tester la foi ? En réalité, ces épreuves ne sont pas de simples tests : elles servent à faire grandir la foi, tout comme l’or doit être purifié pour devenir précieux.

L’image du feu est une métaphore puissante dans la Bible, souvent employée pour représenter les épreuves qui purifient et fortifient la foi des croyants, de la même manière que le feu affine les métaux précieux.

Dans 1 Pierre 1:6-7, l’apôtre compare la foi éprouvée à l’or affiné par le feu, rappelant que les difficultés, bien que douloureuses, renforcent la foi et la rendent plus précieuse.

 Malachie 3:2-3 compare Dieu à un orfèvre purifiant Son peuple, éliminant les impuretés et rendant ainsi ceux qui traversent l’épreuve plus justes et purs. Ces épreuves deviennent des occasions de transformation spirituelle, révélant ce qui est véritable et durable.

Abraham, âgé de 99 ans, espère encore devenir le père d’une multitude de nations, et Sarah, à 89 ans, reçoit la promesse d’avoir un fils. Abraham intercède pour Loth, tentant de le sauver de Sodome. Agar, désespérée dans le désert, reçoit la promesse de Dieu pour Ismaël. Enfin, Abraham est appelé à sacrifier Isaac.

Ensemble, ces récits tracent un parcours de foi et d’obéissance, illustrant comment l’on peut naviguer entre les promesses de Dieu, la réalité, et l’appel à la foi.

Les histoires d’Abraham, Sarah, Loth, et Agar sont riches de sens et nous parlent encore aujourd’hui. Parfois, nous nous sentons coincés dans des situations stagnantes sans savoir pourquoi. On est hagard car nos yeux ne voient pas la réalité.

Agar, est égarée, elle  ne sait plus quoi faire. Aucune issue n’est envisageable ; elle élève la voix et pleure, et crie à Dieu dans son désespoir, et Il l’entend. Dieu lui ouvre les yeux pour voir la source d’eau qui deviendra son salut et celui de son fils. Cette source d’eau est un symbole de l’eau vive que Yeshoua propose, illustrant la foi qui mène à la vie éternelle.

Dans les Écritures, Dieu promet d’apporter de l’eau dans les déserts, comme bénédiction et soutien. Dans Ésaïe 44; 3, Dieu dit : « Car je répandrai des eaux sur le sol altéré et des ruisseaux sur la terre desséchée ; je répandrai mon Esprit sur ta postérité, et ma bénédiction sur tes rejetons. »

L’eau est ici une métaphore de l’Esprit Saint, qui soutient la foi dans les moments de besoin. Yeshoua est à la fois l’objet, la source et le modèle de la foi.

Hébreux 12; 2 nous exhorte à fixer les yeux sur Yeshoua, « auteur et consommateur de la foi », qui, par Son obéissance, même face à la souffrance, a accompli la volonté de Dieu.

Yeshoua enseigne que la foi en Lui peut accomplir des miracles : 

Marc 9; 23 dit que « tout est possible à celui qui croit ».

 Par Son Esprit, Yeshoua donne la foi, permettant de vivre en Lui.

Ephésiens 2; 8-9 : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. »

Yeshoua n’est pas seulement celui en qui les croyants doivent avoir foi, mais aussi celui qui rend possible une foi parfaite. Par Sa vie sans péché et Son sacrifice ultime, Yeshoua permet aux croyants d’être rendus justes devant Dieu et d’expérimenter une foi vivante et active.

Yeshoua est l’objet de notre foi : nous plaçons notre confiance en Lui pour notre salut. Yeshoua est la source de notre foi : par Son Esprit, Il nous donne la foi pour croire et vivre pour Lui. Yeshoua est le modèle de la foi : Il nous montre comment vivre une foi pleinement confiante et obéissante à Dieu. Ainsi, la foi messianique se fonde entièrement sur la personne et l’œuvre du Messie Yeshoua, Il est le commencement, l’exemple et le but de notre foi.

Abraham, Sarah, Loth, Agar ont rencontré Dieu et croient en Lui, mais l’aspect du texte nous dirige vers un processus déterminant qui est la rencontre avec le Messie Yeshoua. Chacun d’eux a fait l’expérience de Le rencontrer et a su Le reconnaître.

Agar et Sarah sont le message de cet enseignement.

Dans Galates 4;22-31, Paul utilise Agar comme symbole de l’alliance de la Loi, engendrant pour l’esclavage, tandis que Sarah symbolise la liberté et la foi en Yeshoua. Les croyants en Yeshoua sont appelés « enfants de la promesse », vivant dans la liberté et la foi. Les récits d’Abraham, Sarah, Loth et Agar préfigurent tous une rencontre avec le Messie Yeshoua. Le processus de la foi exige une rencontre personnelle, et chacun doit savoir Le reconnaître.

Agar et Sarah incarnent cet enseignement : Galates 4:22-31 évoque les deux alliances, celle de la Loi, représentée par Agar, et celle de la promesse, représentée par Sarah. L’histoire de ces deux femmes illustre la libération spirituelle par la foi en Yeshoua, accomplissement de la promesse d’Abraham.

Conclusion

Le peuple de Dieu a été formé par la Loi en attente de la foi en Yeshoua. Le sacrifice d’Isaac annonce le sacrifice ultime et unique du Messie, qui n’aura pas besoin d’être répété. Dieu promet ainsi à Son peuple que le Fils de la promesse, Yeshoua, est envoyé pour sauver tous ceux qui croient en Lui.

Un verset central du Nouveau Testament, Jean 3;16, affirme : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » Ce verset résume l’amour de Dieu pour l’humanité et le but du sacrifice de Yeshoua : offrir le salut à ceux qui croient. Que nos épreuves deviennent pour nous une grâce, fortifiant notre foi et nous amenant au salut.

« Que les épreuves d’Israël dessillent leurs yeux, afin qu’ils reconnaissent leur Messie Yeshoua. Que ces moments de malheur soient une grâce, pour que leurs cœurs soient circoncis par leur foi en Yeshoua. »

Shabbat shalom,
L.B.

Lectures de la parasha :
Genèse : 18:1 – 22:24
Haftarah : 2 Rois : 4:1 – 4:37
Messianique : Luc 17:26, Hébreux 6:13 – 20, Hébreux 11:13 – 19, Romains 9:6 – 9, Galates 4:21 – 31


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