Samedi 23 mars 2024.
Un temps précieux.
Un temps précieux.
La parasha Vayikra traite des sacrifices des animaux, et des offrandes qui étaient faites dans le Sanctuaire, et le rituel qui les accompagnait. Quelle est la signification de tout cela pour nous aujourd’hui, qui n’avons pas de Temple ?
Ce sont les Temples que les croyants possèdent à l’intérieur d’eux-mêmes, le saint lieu de l’âme, où s’effectue son service divin. La foi est invulnérable parce qu’il y a autant de Sanctuaires qu’il y a des croyants. Mais quel est le service de ce sanctuaire intérieur ?
Quand Dieu commande au peuple hébreu, de Lui construire un Sanctuaire, Il dit : « Ils Me feront un Sanctuaire et Je demeurerai en eux. » Ce n’était pas seulement dans le Sanctuaire qu’Il demeurerait, mais à l’intérieur de chacun. Chaque croyant a pour ainsi dire, un Sanctuaire au de-dans de lui. Et chaque acte, chaque facette du sanctuaire physique, ont leur contrepartie dans le sanctuaire de l’âme.
Il y a donc un acte de sacrifice intérieur dans la vie du croyant, qui reflète avec précision l’acte extérieur qui avait lieu dans le Sanctuaire.
Quel est donc le sacrifice que nous devons faire?
Le prophète Osée déclare:
Apportez avec vous des paroles, et revenez à l’Eternel. Dites-lui: Pardonne toutes les iniquités, et reçois-nous favorablement! Nous t’offrirons, au lieu de taureaux, l’hommage de nos lèvres.
Et dans Hébreux Chapitre 13: verset 15.
Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de nos lèvres qui confessent son nom.
Esaïe dira:
Le peuple que je me suis formé publiera mes louanges.
Et nous, ton peuple, nous te célébrerons éternellement; De génération en génération nous publierons tes louanges.
Nous nous glorifions en Dieu chaque jour, Et nous célébrerons à jamais ton nom.
Les sacrifices de sang se nomment en hébreu korbanot; un korban est un sacrifice signifiant « proche », se rapprocher de Dieu en est le terme exact.
Un Korban est par essence un acte visant la proximité avec Dieu. Apporter un Korban c’est faire un geste pour se rapprocher de Dieu, que ce soit pour se faire pardonner une faute involontaire ou dans un élan de reconnaissance après un événement.
Mais nous savons que les korbanot que Dieu agrée sont les prières de notre bouche. La prière qui vient du coeur.
La prière nous rapproche de Dieu, elle agit comme un lien qui nous attache à Lui.
Prendre le temps de s’adresser à Dieu pour qu’il agisse.
Prier s’est donner vie à Dieu, ces proclamer son existence.
Ainsi les obligations du temple régulaient plusieurs services par jour.
Qui sont pour nous au minimum deux fois par jour ou l’on prend un temps pour Dieu, un temps concis et le reste de la journée on parle à Dieu comme si Il était présent.
Les prières nous relient au ciel en permanence.
Heureux l’homme qui met sa confiance en Dieu, dans tout ce qu’il entreprend, il place Dieu dans sa vie de tous les jours, son travail, sa famille, ses amies, ses travaux, ses occupations. Dieu est présent à chaque instant.
Mais il y a des moments ou il faut se couper du monde et prier Dieu.
C’est une lutte quotidienne que de prendre ce temps précieux.
Très souvent quand nous faisons la prière, nous avons un mal invraisemblable à nous concentrer.
Lorsque l’on commence à prononcer les mots de la prière nous sommes assiégés par des pensées les plus incongrues et diverses.
Rabbi de Piaseczno, dit: que si l’on écrivait les pensées qui nous viennent durant la prière on nous mettrait directement dans un hôpital psychiatrique.
Nous sommes entièrement pris par notre réalité physique, dans le monde. Lorsque nous sommes debout pour faire la prière, toutes nos activités nous viennent en pensée, tel rendez-vous, telle chose à faire. Tout ce que nous avons à faire dans le vaste monde nous vient en pensée.
Et il est reconnu que nous prions mieux quand nous avons des problèmes, voire même avec une intensité incroyable si nos soucis sont graves.
C’est pourquoi il ne faudrait pas que Dieu nous éprouve quand nous avons tendance à le négliger.
La prière est à la place du sacrifice.
C’est pourquoi Dieu dit: quand vous m’apportez vos sacrifices, qu’ils soient sans défaut, qu’ils ne soient pas aveugles, estropiés, mutilées, malades, faibles.
Nos prières ne doivent pas être faibles, chétives, maladroites, aveugles.
Elles doivent avoir un sens précis, avec un enthousiasme brûlant. Pour qu’elles soient agréées par Dieu.
Il faut s’imaginer qu’on est devant l’autel et que nos prières montent vers Dieu qu’il nous voit et nous entend.
On se rapproche de Dieu. C’est ce que veut dire korban, nous sommes le sacrifice par nos prières.
Il y a un acte de sacrifice intérieur dans la vie du croyant.
La prière identifie le Dieu que l’on prie.
Dans le monde des millions de gens prient, mais qui prient-ils?
C’est cela le sens de notre parasha qui le confirme avec la haftarah qui dénoncent les sacrifices de prières apporter aux autres dieux.
Ainsi parle l’Eternel, Roi d’Israël et son rédempteur, L’Eternel des armées: Je suis le premier et je suis le dernier, et hors moi il n’y a point de Dieu.
Ceux qui fabriquent des idoles ne sont tous que vanité, Et leurs plus belles oeuvres ne servent à rien; Elles le témoignent elles-mêmes: Elles n’ont ni la vue, ni l’intelligence, afin qu’ils soient dans la confusion. Ils façonnent le bois avec un couteau, Et marque ses dimensions avec le compas; Et ils produisent une figure d’homme, Une belle forme humaine, Pour qu’elle habite dans leurs maisons.
Ils se prosternent devant elle, ils l’adorent, ils l’invoquent.
Devant leurs idoles ils prient, ils les adorent, ils en font des fétiches, des portes bonheurs, des dieux qui ne servent à rien.
C’est pourquoi nous prions chaque jour le Shéma Israël, c’est notre affirmation que nous prions le Dieu D’Israël la seule prière qui identifie le Dieu d’Israël.
Nous prions aussi la prière du Notre Père pour affirmer que nous sommes ses enfants, c’est en ces mots que nous confirmons notre confession de foi.
Notre Père qui es aux cieux !
Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour;
Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés;
Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen !
En 9 phrases nous rendons Grâce à Dieu.
1 Notre père qui est au cieux.
Nous nous adressons à Dieu comme n’étant pas seul, mais faisons partie d’une même famille, nous formons le corps de Yeshoua. Nous sommes une maison de prière, n’est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations.
2 Que ton nom soit sanctifié
Nous affirmons qu’il y a qu’un seul Nom.
Le seul Nom qui nous ait été donné c’est Yeshoua.
Actes 4: 10.
Sachez-le tous, et que tout le peuple d’Israël le sache! C’est par le Nom de Yeshoua le Messie de Nazareth par lequel nous devions être sauvés.
3 Que ton règne vienne.
C’est une demande que l’on fait à Dieu que son règne s’étende sur toute la terre que tous le reconnaissent comme leur Seigneur.
Que le règne de Yeshoua qui est au-dessus de toutes dominations, de toutes autorités, de toutes puissances de toutes dignités qu’Il soit reconnu le Roi dans le ciel et sur la terre.
4 Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
C’est une demande d’abandon de soi; nous lui confions notre vie. Nous vivons le sacrifice de Yeshoua afin qu’il soit fait comme Dieu le veut.
Non pas ce que je veux, mais ce qu’Il veux.
5 Donne nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Nous affirmons notre faim du pain de vie qui est Yeshoua.
Nous affirmons que Yeshoua a donné son corps, Il est le pain de vie.
Yeshoua prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.
Ils lui dirent: Seigneur, donne-nous toujours ce pain.
6 Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.
C’est affirmer que Yeshoua a tout accompli par sa mort et sa résurrection; il a le pouvoir de pardonner nos péchés et Il nous le donne pour que nous pardonnons aussi.
Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle.
7 Ne nous induis pas en tentation.
Cette demande implique que nous ne soyons pas éprouver, mis à l’épreuve par notre manque de ferveur. Que nous ne soyons pas dans les épreuves pour nous rapprocher de Dieu.
Yeshoua leur dit: Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible.
8 Délivre-nous du mal.
Cette demande est une supplication à la délivrance de ce monde; même si on est trouvé léger devant Dieu quand nos prières sont fébriles, qu’Il nous délivre de nos faiblesses. Et nous donne la force de résister. Nous sommes charnel, vendu au péché.
Romains; 7 verset 14: Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais.
9 Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire.
Nous finissons cette prière par notre confession de foi. Yeshoua est lui seul notre Sauveur.
Yeshoua s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père, qui soit la gloire aux siècles des siècles
Le temps de la prière est comme un cadeau, un privilège que nous avons ici bas, que seuls les vrais croyants possèdent.
Cette parasha nous invite à réaliser que le temps que nous devons consacrer à Dieu est un temps précieux que nous ne devons pas négliger, mais surtout le vivre avec intensité et humilité à chaque fois que nous nous trouvons devant Dieu, réaliser qu’il nous voit et nous écoute.
La prière est notre seul secours sur la terre, notre seule manière de communiquer avec Dieu. Alors faisons-le de manière simple mais avec un coeur et un zèle qui prouve notre amour envers Dieu. Car Dieu nous aime d’un amour éternel.
Mais avec un amour éternel j’aurai compassion de toi, dit ton rédempteur, l’Eternel.…
Shabbat shalom.
Bonne fête de POURIM ce dimanche.
L . B
Lecture de la parasha : Lévitique: Chapitre 1 verset 1 à chapitre 5 verset 26.
Lecture de la haftarah: Esaïe: Chapitre: 43 verset 21 à chapitre 44 verset 23.
Lecture messianique: Romains: 8: 1 à 13. Hebreux: 10: 1 à 14. et 13: 10 à16.