Samedi 5 Avril 2025
Il a envoyé Son Fils.
Il a envoyé Son Fils.
Dans la Parasha Vayikra, nous voyons les lois des sacrifices, ces offrandes destinées à réparer les fautes et à restaurer la relation entre l’homme et Dieu. Le mot korban (sacrifice) vient de la racine karov, qui signifie « se rapprocher ». Ainsi, le but du sacrifice n’était pas simplement d’offrir un animal, mais d’établir un lien avec l’Éternel, d’expier ses fautes et de vivre en harmonie avec Sa volonté.
Les Offrandes et Sacrifices :
- (holocauste) : un sacrifice entièrement consumé sur l’autel.
- (offrande végétale) : composée de farine, d’huile et d’encens.
- (sacrifice de paix) : une offrande partagée entre Dieu, le prêtre et celui qui l’offre.
- (sacrifice pour le péché) : destiné à expier les fautes involontaires.
- (sacrifice de culpabilité) : concerne des fautes spécifiques, comme l’appropriation illégitime de biens sacrés.
Aujourd’hui, en l’absence du Temple, nous ne pratiquons plus ces sacrifices physiques, mais l’idée du « rapprochement » demeure essentielle. Et c’est là que se pose l’une des réflexions les plus profondes sur le plus grand korban que Dieu ait donné : l’envoi de Son propre Fils, Yeshoua, en Israël. Ce n’était pas un sacrifice animal, mais un sacrifice de vie humaine, une offrande suprême pour la réconciliation de l’humanité avec Dieu.
Le Messie dénaturé.
Cependant, au fil du temps, l’identité de Yeshoua a été déformée. Plutôt que de le reconnaître comme un Messie juif, accomplissant les promesses faites à Israël, il a été « christianisé », coupé de ses racines juives et transformé en une figure éloignée du contexte biblique original.
Une petite blague juive bien connue illustre bien cette idée :
Un homme juif dit à un rabbin : « J’ai envoyé mon fils en Israël pour qu’il se perfectionne, mais quand il est revenu, il était devenu chrétien. Le rabbin répond : « Moi aussi, j’ai envoyé mon fils en Israël pour qu’il se perfectionne, et il est revenu chrétien. » Le rabbin prie : et Dieu lui répond : « Eh bien, moi aussi, j’ai envoyé mon Fils, en Israël et il est devenu chrétien. »
Cette blague, bien que humoristique, met en lumière une triste réalité :
- Yeshoua, Messie juif, a été déconnecté de son héritage.
- Les nations l’ont transformé en une figure étrangère à la Torah et aux promesses faites à Israël.
Ainsi, le sacrifice de Yeshoua ne peut être compris qu’à la lumière de son véritable contexte : il est venu rétablir une relation avec Dieu et accomplir le Tikoun (la réparation du monde), mais il doit être reconnu dans son identité véritable.
Le sang, le Temple et l’ADN.
Dans la Torah, le sang joue un rôle central dans l’expiation des fautes :
« Car l’âme de la chair est dans le sang, et je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il serve d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait expiation. » (Vayikra 17:11)
Dans le Temple, lors du korban Hatat (sacrifice pour le péché), le sang de l’animal était aspergé sept fois devant le voile du sanctuaire, montrant que la vie offerte servait à restaurer la relation avec Dieu.
Le lien entre le Temple et le corps humain.
Nous savons que le Temple du Roi Salomon construit en sept ans, fut bien des années plus tard agrandie et rénover par Herode le Grand, l’oeuvre de ces travaux de grande envergure dura 46 ans.
46 ans pour restaurer ce temple.
Jean 2:20
« Les Juifs lui dirent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèveras ? »
Ce qui est fascinant, c’est que l’ADN humain est composé de 46 chromosomes.
- Cela signifie que le Temple physique de Jérusalem et le corps humain sont liés !
- Notre âme a besoin d’être restaurée pour retrouve sa beauté.
- Le Temple est une image du corps humain, et inversement.
Le chiffre 46, qui correspond au nombre de chromosomes dans l’ADN humain, nous rappelle que chaque être humain est construit selon un plan divin inscrit dans son corps. Yeshoua, en tant que « deuxième Adam », possédait lui aussi cet ADN humain, mais il était sans corruption, car il était conçu par l’Esprit de Dieu. En lui, l’ADN parfait de l’homme originel était restauré, sans l’altération du péché. Lorsqu’il parle du Temple de son corps, il fait référence à une reconstruction non seulement physique mais spirituelle. De même que le Temple terrestre a été détruit et relevé, notre être, marqué par la chute, peut être restauré en Yeshoua.
Lorsque nous nous unissons à lui par la foi, son œuvre transforme notre être intérieur. Le « Temple de notre corps » devient un sanctuaire où réside la Présence divine. Le korban de Yeshoua, son sacrifice, agit comme un renouvellement spirituel : il purifie, sanctifie et réoriente notre essence vers l’harmonie divine. En lui, notre ADN spirituel est réparé, et nous retrouvons notre véritable identité en tant qu’enfants de Dieu.
Adam fut créé comme un Temple parfait, porteur de la présence divine. Mais par la chute, l’humanité s’est corrompue. Yeshoua, en tant que Second Adam, vient restaurer ce « Temple » originel.
Dans la tradition juive, le Temple est vu comme une réplique du cosmos, une réflexion du corps humain et une manifestation de la Présence divine sur terre. Ainsi, le fait que sa construction ait duré 46 ans renforce ce lien mystique entre le Temple, l’ADN humain et la mission de rédemption de Yeshoua.
Conclusion : Retrouver le véritable Korban.
Les korbanot du Temple servaient à restaurer la relation avec Dieu. Aujourd’hui, cette connexion se fait par la présence de Yeshoua en nous, qui devient le véritable Temple de Dieu.
Mais pour que ce korban soit reçu comme une véritable offrande à l’Éternel, il doit être compris dans son contexte original :
- Yeshoua est le Messie d’Israël.
- Son sacrifice est juif, enraciné dans la Torah et les prophètes.
- Il ne peut être transformé en une offrande romaine déconnectée de son origine.
Ainsi, notre relation avec Dieu ne peut être authentique que si nous reconnaissons Yeshoua dans son véritable héritage. Il ne s’agit pas de suivre une construction humaine, mais de se réaligner avec le projet divin qui passe par Israël.
C’est le véritable korban, l’offrande suprême, qui rétablit l’unité entre Dieu et son peuple.
Alors, acceptons ce korban dans toute sa plénitude, et revenons à la vérité de notre héritage spirituel. Et recevons la restauration et la guérison du corps et de l’âme car cette parasha nous offre un temps de miracle pour être réparé et restauré de l’intérieur.
Shabbat shalom
L . B
Lecture de la parasha : Lévitique: Chapitre 1 verset 1 à chapitre 5 verset 26.
Lecture de la haftarah: Esaïe: Chapitre: 43 verset 21 à chapitre 44 verset 23.
Lecture messianique: Romains: 8: 1 à 13. Hébreux: 10: 1 à 14. et 13: 10 à16.