Parasha ki Tétsé 2025.


A cœur ouvert.

La parasha ouvre un grand sujet qui se porte sur les rapports humains. La parasha Ki-Tetsé contient 74 commandements qui correspondent à : Dieu est témoin de ta dignité.
Le mystère divin : la dignité humaine est sacrée, intouchable. 

Dans notre texte, tous concernent la vie sociale et familiale : mariage, divorce, travail, dettes, protection des faibles.
Sur les 110 versets de la parasha entière, 40 sont consacrés aux relations homme-femme et une vingtaine aux rapports avec les plus fragiles, les pauvres, les plus vulnérables. 

Derrière cette diversité, un même fil rouge : ne jamais humilier, toujours préserver la dignité humaine et protéger. 

La Haftarah et sa cinquième consolation.
Dieu parle à son peuple comme à une femme humiliée et abandonnée.
Il promet de la relever : « Un court instant Je t’ai abandonnée, mais avec une grande compassion Je t’accueillerai ».

La honte est effacée, la dignité est restaurée.
C’est le Nom de Dieu : Adonaï Tsidkenu – l’Éternel notre justice, Lui seul nous justifie.
C’est aussi le fruit de la grenade : comme un cœur qui contient toute la Torah, cette Torah qui nous apprend à aimer d’un véritable amour. 

Cette parasha agit comme une guérison pour ceux qui ont eu le cœur brisé et pour ceux qui portent encore en eux des guerres de violences. 

Il est vrai que la parasha met en lumière les blessures faites aux femmes, car malheureusement beaucoup ne réalisent pas cette différence entre l’homme et la femme. Il faut savoir que la femme est le miroir de l’homme : elle reflète ses luttes, ses guerres. 

Il y a deux guerres : les plus fragiles ou la femme  qui vit une guerre intérieure, gardant en secret sa fragilité ; et l’homme qui  vit une guerre extérieure, qui peut le rendre insensible à la vulnérabilité des autres. Ce n’est pas le cas de tous les hommes, mais la parasha consacre 40 versets à dénoncer la dureté de certains hommes envers les femmes. 

Chaque jour, 140 femmes ou filles meurent sous les coups ou agissements de leur partenaire ou d’un parent proche, ce qui signifie qu’une femme ou fille est tuée toutes les 10 minutes.

Pour l’année 2023. 

230000 violences sexuelles.

373000 violences physiques. 

Soit plus de 3 par jour.

Et le chiffre est en progression constante.

Au nom de la lâcheté ces chiffres sont insoutenables.

La Torah dit : « Attention à ce que tu fais envers plus faible que toi ». 

Celui qui humilie sera jugé par Dieu lui-même.

Mais celui qui relève l’humilié, celui-là ressemble à Dieu. 

Liste des humiliations dénoncées par la Torah 

Femmes : épouse maltraitée, répudiée sans justice, victime de violences physiques ou verbales, viols, sexisme, rabaissement, intimidation.
Enfants : exposés à la dureté, à l’abandon, au rejet familial, à l’inceste.
Pauvres : humiliés par le jugement ou quand ils reçoivent avec mépris, voire même dénigrés. 

Ouvriers : ceux qui travaillent dur pour peu de reconnaissance méritent respect et dignité. 

Handicapés : moqués, marginalisés, laissés pour compte, humiliés, non compris, non considérés. 

Prisonniers : même eux doivent être traités avec humanité.

Animaux : doivent être approchés avec tendresse. 

La compassion doit aller jusqu’aux plus petits, car Dieu s’en soucie. 

Même face à un oiseau et ses petits, la Torah demande d’agir avec délicatesse. C’est une école de compassion : ne pas détruire aveuglément, apprendre à respecter le plus fragile.
C’est une leçon de dignité universelle. 

La vraie valeur d’un homme, ce n’est pas sa force, son pouvoir ou son argent :  C’est le respect qu’il porte aux autres, surtout aux plus fragiles. 

La dignité est ce que Dieu protège le plus jalousement, car chaque être humain est créé à Son image. 

Ki-Tetsé nous donne une Torah de dignité : protéger les  femmes.
Les lois encadrent la relation homme-femme pour éviter les abus et protéger la dignité de la femme. Comme étant plus faible et aimante, elle a encore plus besoin de respect. 

Celui qui humilie détruit l’image de Dieu en l’autre.
Préserver l’honneur, c’est garder la Torah vivante.
Celui qui humilie les autres n’est pas de Dieu : il agit comme un barbare, il sert le diable, comme les terroristes qui tuent, violent et rabaissent.
Dieu, au contraire, relève les humiliés et guérit les cœurs brisés. 

Aujourd’hui, que nous soyons celui qui humilie ou celui qui est humilié, nous devons soit entrer en guerre contre nos pulsions de mépris des autres, soit demander la guérison à Dieu Adonaï Tsidkenu, car Il nous rend justice en nous rendant notre dignité. 

Yeshoua reprend et accomplit cette Torah :
– Il relève les humiliés,
– Il avertit sévèrement ceux qui font du mal aux petits,
– Il prend sur lui la honte et l’humiliation pour nous relever. 

Yeshoua a dit : « Malheur à celui qui fait du mal à un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer. » (Matthieu 18:6). 

Il vaudrait mieux que celui-là n’est jamais existé. 

Yeshoua  notre Messie renverse : la honte n’est pas pour les faibles, mais pour les persécuteurs. La honte revient à celui qui humilie, jamais à celui qui est humilié. 

La parasha se termine par ce rappel puissant : souviens-toi d’Amalek, car il attaque les faibles. 

Amalek, c’est l’archétype de l’oppresseur barbare :
– il n’attaque pas de face, mais par derrière, en lâche.
– il ne cherche pas l’honneur d’un combat juste, mais il vise les faibles : les fatigués, les malades, les enfants, les vieillards à l’arrière du camp.
– il ne craint pas Dieu, car humilier les faibles, c’est s’attaquer à l’image de Dieu. 

Amalek, c’est le modèle de tous ceux qui humilient : terroristes, violeurs, tyrans, exploiteurs, manipulateurs. Amalek, l’esprit qui se nourrit de la honte des autres, qui prend plaisir à écraser. 

C’est pourquoi Dieu dit : « Tu effaceras la mémoire d’Amalek de dessous les cieux ». 

Sa stratégie : semer la honte, briser la dignité, détruire l’image de Dieu dans les plus vulnérables.
Amalek ici, c’est la guerre extérieure de ceux qui laissent leur impulsivité agir à l’égard des plus vulnérables. 

L’esprit d’Amalek sévit toujours au travers :
– des maris violents qui humilient leurs femmes,
– des enfants harcelés à l’école,
– des pauvres méprisés,
– des humiliations publiques sur les réseaux sociaux,
– des abus d’autorité dans le travail ou dans les institutions. 

Amalek est aussi en chacun de nous :
– chaque fois que nous laissons sortir la moquerie,
– chaque fois que nous abusons de notre position,
– chaque fois que nous ne respectons pas la dignité du plus petit. 

Amalek poursuit toujours les faibles, mais la honte n’est pas pour eux. Dieu retourne l’injustice :
la honte repose sur les persécuteurs, l’honneur revient aux humiliés. 

Et si aussi, tu a un Amalek qui se cache.
Sors en guerre contre lui,
combats tes pulsions de mépris,  de violences, d’indifférences .

Et si tu as été humilié,
Sache que Yeshoua a porté ta honte. Il a pris sur lui l’Amalek du monde, pour que tu sois relevé. 

Yeshoua a été humilié, frappé, rejeté.
Il connaît toutes nos guerres, toutes nos souffrances. 

Il guérit les cœurs brisés. Dieu prend la défense des plus vulnérables et juge sévèrement ceux qui les humilient. 

Cette parasha nous console et nous aide à connaître l’amour que seul Dieu donne : celui de la compassion et de la bienveillance envers les plus faibles.
Que l’on soit homme ou femme, il faut voir les autres comme plus grand que soit, et surtout les plus fragiles et vulnérables, en leur rendant honneur, et même davantage à ceux qui en manquent, afin qu’ils ressentent  dignité, respect  et l’amour. 

Prière pour ceux qui sont en guerre contre eux même et qui veulent être délivré. 

Yeshoua,
je viens à Toi avec ma colère et ma violence.
Je ne veux plus faire de mal aux plus faibles.
Libère-moi de ce poids, change mon cœur.
Remplis-moi de Ton amour et de Ta paix.
Aide-moi à devenir un protecteur, non un destructeur.

Amen.

Prière pour ceux qui ont été humilié, blessé, trahi.

Seigneur Yeshoua,

Toi qui as connu l’humiliation et la honte,
je dépose devant Toi mes blessures et mes larmes.
Guéris-moi, Seigneur Yeshoua,
et rends-moi ma dignité.
Renverse la honte sur les persécuteurs
et couvre-moi de Ton honneur et de Ta paix.

Amen.

Shabbat shalom 

Lecture de la parasha : Deutéronome: Chapitre 21 verset 10 à chapitre 25 verset 19.

Lecture de la haftarah : Esaïe: Chapitre 53 verset 1 chapitre 54 verset 10.

Lecture  messianique:   Luc; 20; 27, 38.

 1Corinthiens: Chapitre 9

 verset 4 à 18. 

Galates ; 3. 9 à 14.

1 Timothée 5. 17, 18


Une réponse à “Parasha ki Tétsé 2025.”

  1. Shavuah Tov! J’adore vraiment vos études. Et je n’ai pas la possibilité de vous contacter, vous soumettre mes préoccupations. Pourriez-vous m’aider à échanger avec vous via WhatsApp svp !

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