Croire pour voir.
Croire pour voir.
La parasha Vayéra est marquée par des miracles : des signes puissants, célestes et visibles, mais aussi intérieurs, exigeant un cœur prêt à voir, à écouter et à croire. Tout commence sous les chênes de Mamré : Abraham lève les yeux, voit trois hommes, dont il reconnaît l’un d’eux, celui qu’il avait vu au milieu des étoiles. Il le connaît, c’est l’envoyé de Dieu. Il est venu lui annoncer que dans un an, Sarah aura un fils. Dans le verset d’Hébreux 11,11, il est dit : C’est par la foi aussi que Sarah elle-même, malgré son âge avancé, reçut la force de concevoir un enfant parce qu’elle considérait que celui qui en avait fait la promesse était digne de confiance.
Abraham voit, Sarah entend… et Dieu accomplit. Le fils promis naît : Isaac, signe vivant que Dieu tient ses promesses. Peu après, un autre signe s’impose : le jugement annoncé sur Sodome et Gomorrhe. Lot voit le fils de Dieu, il le reconnaît, il obéit et sort.
Mais les habitants de Sodome et Gomorrhe voient eux aussi le fils de Dieu envoyé pour les sauver, mais ils ne le reconnaissent pas, ils sont aveuglés par leurs désirs impurs, les péchés ont pris possession de leurs pensées.
Le fils de Dieu est toujours là, il est Yeshoua présent continuellement dans ce monde, mais beaucoup ne le voient pas.
La vie, les occupations trop astreignantes, les péchés, ont pris le dessus sur leur cœur.
Beaucoup, pourtant, regardent sans voir et entendent sans écouter : ce n’est pas l’absence de signes qui perd l’homme, c’est l’endurcissement du cœur. Yeshoua reprendra ce thème de Sodome et Gomorrhe dans Matthieu 11,20-24 : « Malheur à toi, Chorazin ! Malheur à toi, Bethsaïda !… Et toi, Capharnaüm… Car si les miracles faits au milieu de vous avaient été faits à Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui ».
Là où le fils de Dieu n’est pas accueilli, même l’évidence devient invisible.
Là où le cœur se ferme, le signe se heurte et se perd.
Vient alors l’épisode le plus haut : la ligature d’Isaac. Dieu demande le fils de la promesse ; Abraham monte, obéit, tend la main et Dieu arrête le geste, pourvoit le bélier, redonne le fils. Dans Hébreux 11,19, il y a cette réponse : Abraham pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts. Abraham croyait à la résurrection du Messie.
Abraham n’avait aucune raison de s’inquiéter : Yeshoua est là.
Ainsi Vayéra aligne trois phares, naissance miraculeuse, jugement des péchés et résurrection du fils offert et rendu, pour nous apprendre que les signes ne sauvent pas sans la foi, mais qu’ils confirment la fidélité de Dieu à ceux qui se confient en Lui. Dans l’Écriture, « voir » n’est pas seulement regarder : c’est discerner, comprendre, adhérer. Le vrai obstacle n’est pas dans les yeux, il est dans le cœur. Un cœur endurci dans les péchés reste aveugle. Un cœur humble voit le miracle avant qu’il ne vienne.
La foi en Yeshoua n’est pas inaccessible, elle ose voir ce que certains s’interdisent. C’est le besoin de s’approcher de Dieu qui déclenche la foi, c’est une mémoire enfouie qui s’ouvre, qui l’accueille, qui lui obéit.
Alors l’invisible devient visible, révélation : une porte qui s’ouvre au bon moment, une parole qui revient comme un écho, une rencontre qui éclaire la route.
Yeshoua se laisse aussi voir dans le regard d’une personne, juste pour dire : je suis là devant toi, tu as besoin de moi. Viens et vois. Il veut se révéler et t’aider dans cette marche silencieuse, qui cherche à combler ton vide.
Le surnaturel se fait réel. Des choses jusqu’alors impossibles se réalisent. Les miracles ne fabriquent pas la foi ; ils l’accompagnent et la scellent. Dans Matthieu 13,58 : il est dit que Yeshoua ne faisait pas beaucoup de miracles à cause de leur manque de foi.
Relue ainsi, Vayéra devient un chemin : Abraham a cru avant de voir Isaac ; Lot a pris au sérieux la parole avant la catastrophe ; sur le Mont Morijah, l’obéissance a précédé la délivrance. La foi ouvre le passage où les signes prennent sens et où les miracles peuvent se concrétiser, non comme un spectacle exigé, mais comme une confirmation : Il faut croire pour voir et non pas voir pour croire.
Vayéra nous apprend que la foi commence par une reconnaissance intérieure : comme Abraham qui accueille ses hommes, il reconnaît parmi eux le Messie alors en lui se crée le miracle ; tout ce qui peut entendre peut arriver, même l’impossible, sans preuve éclatante, puisque c’est Lui qui parle, l’âme devine et dit « oui » avant de tout comprendre ; il reconnaît la Présence. C’est ainsi avec Yeshoua : il est venu, il a marché sur notre terre, il a porté nos péchés, il est ressuscité, et depuis plus de deux mille ans, il se tient là, discret et puissant, attendant qu’on le reconnaisse. La vraie foi ne naît pas après les miracles, elle naît quand elle reconnaît le Messie et le miracle se produit.
On n’attend pas de voir pour croire qu’il est le Messie ; on croit, et alors l’âme s’éveille et sait. « Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent » (Jean 10,27) : cette voix ne s’impose pas, elle réveille une mémoire profonde, comme si nous nous souvenions soudain de Celui qui nous appelle par notre nom. C’est pourquoi il dit encore : « Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » (Jean 20,29).
Reconnaître Yeshoua, c’est lui ouvrir la porte sans exiger d’abord un signe ; et, quand la porte s’entrouvre, on se met à voir autrement. Alors la paix revient sans raison apparente, l’espérance se remet à marcher. Non pas parce qu’on aurait accumulé des preuves, mais parce qu’on a reconnu le Maître.
La foi n’est pas un spectacle mais un réveil : elle allume la lampe du dedans, et dans cette lumière Yeshoua est là, la foi est un miracle qui naît en nous, on ne peut pas l’acheter ni lui mentir ni la tromper ; quand la foi vient, on reconnaît que Dieu nous envoie Yeshoua pour nous sauver.
Si on a le cœur disposé à recevoir la foi, alors Dieu sera disposé à nous faire voir des miracles, des guérisons, des signes prodigieux. Car les miracles sont destinés à ceux qui croient. Crois et tu verras !
Shabbat shalom
L .B
Lecture de la parasha :Genèse: Chapitre 18 verset 1 à chapitre 22 verset 24.
Lecture de la haftarah : 2 Rois : Chapitre 4 verset 1 à 37.
Lecture messianique: Luc: 17:26, 3. Hébreux: 6: 13 à 20. Et 11: 13 à 19.
Romains: 9: 6-9. Galates: 4:21-31.


Une réponse à “Parasha Vayéra 2025”
Amayn ve Amayn très en bien expliqué 🙏🇮🇱